Les enfants

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A propos de l'esclavage des enfants en Afrique. Comme pour l'excision, on s'émeut très peu de toutes les abominations que certains africains pratiquent ou tolèrent sur leur propre peuple. C'est une forme de racisme et de mépris.La souffrance des animaux de boucherie ou de compagnie, cause plus d'émotion que l'esclavage des enfants des pays pauvres. Un enfant palestinien est utilisé comme bouclier par son père: il est tué par une arme israélienne. C'est à juste titre un scandale qui fera longtemps les gros titres dans les médias. 200 000 enfants africains esclaves? On y pense; cela peut attendre.Les OMG s'en occupent! Si la mort de cet enfant palestinien a été si bien couverte par la presse, c'est qu'elle est le fait de l'armée Israélienne dont on exige le respect des droits de l'homme. On n'exige pas ce respect des peuples du Tiers-Monde; on les méprise trop pour cela.


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Les enfants sont les premières victimes de tous les travers et toutes les violences de nos sociétés
De nombreux enfants, et des adultes aussi, disparaissent sans laisser de trace. On imagine la détresse impuissante des parents et des proches.Rencontreweb ne peut pas refuser de placer un lien pour aider à diffuser la photographie de ces disparus.          Voir   
Droits de l'enfant: 17 décembre 2001 Yokohama- ouverture du 2° congrès contre l'exploitation des enfants. Sur 122 pays, seuls 34 ont adopté un plan national contre l'exploitation des enfants, alors que tous sont concernés par ce fléau. Il faut dire que l'exploitation des enfants a toujours existé. Si on en parle tant maintenant, c'est que tout de même , le droit de la personne humaine a fait des progrès. Parallèlement, la disparité économique entre les différents pays s'est creusée. Les progrès de la circulation des personnes et des biens ont aidé au déplacement massif des enfants des pays pauvres -et pas seulement des pays pauvres- qui sont vendus comme esclaves avec le consentement des familles souvent. Les enfants vendus sont esclaves domestiques, esclaves dans des entreprises artisanales informelles, esclaves exploités par la prostitution commerciale organisée. Comme tous les commerces, celui-ci s'adapte à la demande. La crainte du sida a porté l'exigence sur des sujets de plus en plus jeunes; les tarifs sont fixés. Les filles sont plus dociles et plus faciles à garder prisonnières. Quand les lois existent, elles ne sont pas appliquées parce que le mouvement de cette marchandise est silencieux, comme invisible aux yeux de certaines autorités complices. Quelques étapes récentes:
1998 : une convention de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) interdit certaines formes de travail des enfants
2000 :protocole facultatif à la convention internationale des droits de l'enfant concernant la vente, le travail forcé, la prostitution et la pornographie.
janvier 2001: train de mesures de la Commission européenne pour lutter contre la traite des personnes et l'exploitation sexuelle des mineurs.
On a vu le bateau "Etireno"chargé d'enfants africains vendus comme esclaves accoster au Benin. Ils ont été achetés à leurs parents.Le ministre des affaires étrangères du Bénin n'a pas été trop ému. Il aurait déclaré"Notre culture considère qu'il est toujours bon pour un enfant de quitter la maison de ses parents pour aller chez un oncle ou un ami au loin. Nous pensons qu'ainsi l'enfant bénéficie d'une meilleure éducation" Courrier International n°580 Chez quel oncle inconnu  ce ministre a-t-il envoyé ses enfants?

Les pays africains particulièrement concernés, participent à tout, s'engagent à beaucoup de choses, mais ne brillent pas pour la mise en œuvre des centres de liaison pour la collecte des données. En outre, beaucoup de responsables de certains pays, ne se scandalisent pas de l'existence de ce trafic. C'est un usage ? C'est une tradition? C'est un trait de la culture régionale ? Alors que les  choses continuent. Il en va de ce sujet des enfants comme de l'excision. La tradition a bon dos chaque fois que les enfants et les femmes en font les frais.
La France pour sa part fait de grandes actions en faveur du contrôle de certains milieux et de certaines activités qui mettent en cause les enfants. Dès 1996 les clients de mineurs prostitués ont été sanctionnés. La loi du 17 juin 1998 permet de poursuivre ceux qui vont à l'étranger pratiquer la prostitution des enfants. L'échange, la mise en circulation, la vente ou la seule détention de cassettes pornographiques mettant en cause des enfants, sont sanctionnés. Un site internet a été créé : www.internet-mineurs.gouv.fr
Les internautes sont invités à signaler les sites pédophiles.

Le marché asiatique est particulièrement prospère. Cela peut concerner le Cambodge,la Chine, La Thaïlande, Les Philippines, Laos, Birmanie, Vietnam. Selon l'Unicef, des centaines de milliers d'enfants garçons et filles sont objets de ces trafics. Un tiers de la population constitué d'enfants vivrait du commerce sexuel. Ils sont âgés de 12 à 16 ans en moyenne. Sur le plan de l'imagerie pornographique, Le Japon tient une bonne place. En 1999 des lois sévères ont attaqué ce secteur. Mais l'Asie ne doit pas faire oublier l'Amérique latine et surtout l'Europe de l'est, tant il est vrai que cette mauvaise lèpre s'étend et prospère partout.
Mais si on demande aux pays fournisseurs de veiller à tarir cette source, que fait-on pour les aider à gommer une partie de la misère qui est pour partie , à la source de cette abomination du commerce des enfants? Que fait-on pour que les européens et américains trouvent d'autres plaisirs touristiques à des pays parfois si beaux et dont les traditions sont si riches?
Ce qui est fait n'est rien encore; c'est le début d'une prise de conscience et d'une concertation des états autour d'un fait si honteux pour la dignité humaine et si méprisant pour les enfants de ces peuples dont la misère fait une part de notre prospérité.
lire: Le Monde du 18 décembre 2001 page 6
lire également : Courrier International n°580 13/19 décembre 2001 Page 66