Le Cyclone Jeanne : Un grand malheur pour Haïti Retour
Le cyclone Jeanne dont nos visiteurs ont pu suivre la progression meurtrière a dévasté Haïti et particulièrement la ville des Gonaïves, encore sous 3 mètres d'eau. Cette île  particulièrement démunie est probablement le pays la plus pauvre des Caraïbes touché par un ouragan meurtrier après la guerre civile et des pluies diluviennes cette année 2004 en mai et juin  faisant plus de 1200 morts.
Radio-Canada 24 sept.2004
Le tableau est celui de corps en décomposition dans une inorganisation totale. Il y aurait plus de 3000 morts ou disparus. Le problème est d'éviter les épidémies en enterrant le plus rapidement possible les corps d'animaux et d'humains qui flottent dans les eaux boueuses. L'aide est insuffisante par la quantité et du fait de la logistique quand il n'y a plus de route et aucune  organisation. Pour éviter les émeutes dans une population affamée, les soldats de l'ONU en arrivent à des tirs de sommation. Pas de nourriture, pas d'eau potable ; des épidémies sont à craindre non seulement  à cause de la décomposition des cadavres qu'on n'arrive pas à ensevelir assez vite, mais aussi parce que les habitants absorbent les eaux contaminées. Il faudra beaucoup de temps pour que les eaux se retirent et que des voies de circulation mieux dégagées permettent un acheminement plus efficace des vivres qui arrivent progressivement et trop lentement de tous les pays de la région et de la France, du Canada et des Etats-Unis. Le bilan très lourd sera long à évaluer.
On sait que ce sont les enfants mal nourris qui seront plus particulièrement frappés de  dysenterie, de paludisme et de fièvres typhoïde .80% des habitants du Nord-Ouest resteront longtemps dépendants de l'aide d'urgence, car ils ont tout perdu: maison, vêtement récoltes.
On en viendra à remettre sur le tapis la question de la déforestation inconsciente qui est un facteur aggravant de l'érosion et de la montée des eaux en quelques minutes à la moindre pluie.