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L'origine de la traite esclavagiste

Au commencement du XV° siècle, le servage qui est une forme d'esclavage en Europe, commence à disparaître. C'est à ce moment-là que le monde chrétien qui se pique d'observer avec ferveur les enseignements du Christ va ajouter un nouveau chapitre à ce qui peut être considéré comme un des plus grands crimes contre l'humanité.
Les musulmans, chassés d'Espagne après la bataille de Ceuta en 1415, vont aller chercher asile dans différentes parties de l'Afrique.
Les portugais vont les y poursuivre et en 1440, ils vont en capturer un certain nombre et les ramener à Lisbonne pour les réduire en servitude.
L'appât du gain va désormais tenter des aventuriers qui monteront d'autres expéditions.
Les parents de ces malheureux, ne pouvant pas les racheter, offrirent en 1442 de les échanger contre des esclaves noirs : C'est de ce premier échange que naquit ce trafic infâme appelé "Traite des noirs".
Les Espagnols, les Anglais, puis les Français vont suivre cet exemple.
Ainsi, en quelques années, tout le littoral de l'Afrique, de l'embouchure du Sénégal jusqu'à l'extrémité de l'Angola devint un immense marché d'esclaves pour la plupart des nations européennes.
Le 8 août 1444 à Lagos au Portugal 235 noirs d'Afrique sont vendus comme esclaves.
La découverte du nouveau monde ouvrit un immense débouché à la traite.
Même s'il faut remarquer que dès 1462, la papauté essaya de s'opposer à ce commerce honteux sans y parvenir, les marchands portugais obtiennent une dispense au 15e siècle pour pratiquer leur commerce.
Le même phénomène se reproduit avec les Amérindiens et le très peu vertueux Pape Alexandre VI BORGIA attribue une dispense aux Espagnols.
Dans la réalité, et de diverses manières l'Eglise s'y associa et en tira profit.
Le pape Martin V avait décrété que la terre appartient au Christ et que son Vicaire peut disposer de tout ce qui n'est pas occupé par les chrétiens. Les infidèles ne peuvent disposer d'aucune part de la terre. On peut donc déposséder les Amérindiens de leurs territoires. Tout au long de l'histoire de la traite, et dès l'origine, il s'est trouvé beaucoup de papes pour accompagner cette odieuse pratique en accordant des privilèges aux organisateurs dont le Vatican tirait revenus, subsides ou gratifications.
L'Eglise en cette circonstance de l'histoire aussi, comme souvent, s'est trouvée aux côtés de ceux qui opprimaient et bafouaient le message de charité et de générosité de son fondateur.
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