Odya  : La guerre et les violences dont les femmes sont les victimes

1994- La République démocratique du Congo a connu pendant les cinq dernières années, une guerre aux conséquences incalculables. En effet, comme il fallait s’y attendre cette guerre que d’aucuns n’avaient qualifié de la première guerre africaine, a fait  plus de 3,5 millions des morts dont en grande majorité les enfants et les femmes qui, souvent sont sans moyens de défense.  

 

Cette guerre, rappelons-le a occasionné des déplacements  massifs des populations accentuant ainsi l’exode  rural. La capitale congolaise, Kinshasa a connu un afflux des déplacés de guerre et les  pays limitrophes ont  accueilli plusieurs milliers de congolais  fuyant les affres de conflits armés, d’où dégradations de la situation de la femme congolaise.  

Quoi qu’on dise, la situation de la femme en RDC  est loin de s’améliorer tant que le politique n’en prend pas conscience. Et  même les organisations non gouvernementales s’occupant de la femme  ne sont parvenues à donner réelle satisfaction aux  aspirations  profondes de celle-ci, dans la mesure où elles oeuvrent dans divers domaines touchant  à la vie de la femme et ce,  de  manière disparate et n’intègrent pas toutes les dimensions vitales de cette catégorie humaine.  

C’est pourquoi, nous nous sommes donné comme  mission de prendre en compte tous les aspects des difficultés qui hantent  la vie de chaque jour de  nos concitoyennes. Voilà qui est à la base de la création de l’Association sans but lucratif « Droits de la femme et Internet », DFNET dont les  principaux objectifs sont :

-         promouvoir et défendre les droits de la femme  et ses droits  à la  communication ;

-         assurer l’assistance juridique et judiciaire aux femmes démunies et celles victimes  de la guerre ;

-         promouvoir l’utilisation des techniques modernes d’information et de communication par les femmes ;

-         faciliter aux femmes l’accès à la communication et à l’Internet par la sensibilisation, la formation l’organisation des conférences-débat, séminaires, etc. ;

-         viser le développement durable et le renforcement de la paix dans les régions  touchées par des  guerres  et les  conflits interethniques ;

-         militer pour l’égalité des femmes dans  le cadre de la consultation en ligne ;

-         assurer la promotion,  la vulgarisation et la  défense des droits humains, particulièrement ceux de la femme sous toutes leurs formes ;

-         concevoir les mécanismes de prise en charge  psychique, matérielle, financière, sociale et médicale des femmes victimes de violation de tout genre ;

-         développer la solidarité entre les femmes à l’échelle planétaire ;

-         lutter contre la pauvreté de la femme et contre les violences faites à la femme grâce à l’internet.

Les initiateurs de DFNET ont été choqués par les images des violations massives des droits de l’homme en général et de celles de la femme  congolaise en particulier. C’est le cas notamment de la femme violée puis mutilée par ses bourreaux ; de celle violée qui a fini par recevoir des balles dans son vagin , des maisons incendiées et brûlées dont les  habitants sont réduits à l’état animal . Il faut  noter cependant que ces scènes de barbarie humaine continuent de se perpétrer.

Dans le cadre de la recherche des voies et moyens nous permettant la prise en charge psychique, matérielle, financière, sociale et médicale de ces milliers des femmes et des filles violées et dont  le traumatisme est visible dans leur quotidien, nous  lançons un appel pathétique aux hommes et femmes épris d’amour et de justice de ses joindre à nous afin d’alléger les misères de ces victimes innocentes.