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Pour elles, la discrimination et le machisme. Les filles des cités sont les principales victimes du machisme ambiant. Qu'elles soient d'origine d'Afrique du nord, du centre, du sud, d'Asie, d'Europe ou de"pure souche", les filles des cités sont toutes traitées à la même enseigne. Pourtant personne ne s'intéresse à elles; elles sont "oubliées", comme éjectées du monde. Les blanches ont plus de chance de s'en sortir; disons que c'est plus facile car en dehors de la cité elles ne vivent pas le racisme. On parle souvent des "jeunes" de cité mais finalement ce terme-là ne semble inclure que les mecs, comme si les filles n'avaient pas autant de valeur que ces garçons. Encore une fois elles sont mises à l'écart. Personne n'en fait cas parce que leur rébellion ne passe pas par le trafic de drogue, le vol de voitures ou les braquages contrairement à leurs homologues masculins. Certaines choisissent les études, d'autres préfèrent se marier et élever leurs enfants .Seule une infime minorité sombre dans la délinquance. La bande : une protection face à la violence. La violence est omniprésente dans ces cités. Pour y faire face les "jeunes" forment des bandes. Pour intégrer ces bandes, bien sûr, il faut démontrer qu'on mérite d'en faire partie. Leurs cibles favorites sont...les filles, proie facile. Quelquefois on retrouve des filles dans ces bandes, elles sont rares mais c'est leur seul moyen à elles d'éviter de subir le machisme. Devenir violente sera leur salut. Ce sont celles- là qui sont dans la délinquance. Il y a un autre moyen pour ces filles de s'en "sortir": la prostitution ou la pornographie. Là on retrouve ce qui est propre aux femmes, se détruire, retourner sa haine contre soi-même. Pourquoi s'évertue-t-on à plaindre ces "jeunes" alors que le sort de ces filles n'intéresse personne ? Elles ont pourtant le mérite de tout faire pour s'en sortir et on ne le trouve que rarement dans la facilité du trafic de drogue par exemple . Pour les filles, un moyen pour s'en sortir est de se construire une carapace et de réussir les études. Pourtant, la pression mise sur leurs épaules est énorme. Tout en étudiant, elles doivent tout faire à la maison pendant que le frère part en vadrouille. Difficile de travailler dans ces conditions. Il y a un autre problème. Ces filles sont considérées par les mecs comme des "salopes";Si elles n'ont pas un frère dans la bande, elle risquent fort d'être violées. C'est la loi de ces hommes, on dit même que "ces filles là aiment ça". Les filles des cités sont traitées comme des objets.Le "jeune" prendra exemple sur son père qui, le plus souvent traite sa femme comme une moins que rien. Il n'y a plus qu'à reproduire le schéma. Et puis sa vision négative de la femme lui est confirmée par les pornos où il apprend que lorsqu' une femme veut dire Oui! elle dit Non!, qu'elle n'est bonne qu'au plaisir et à toutes les fantaisies et caprices sexuels des hommes, ou qu'à se faire "défoncer ".Tout pour le plaisir de l'homme. |
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Voilà ma vérité sur le sort des filles des cités. Elles sont victimes de toutes les violences qu'inspirent le machisme et le racisme. Quand on parle des jeunes des cités, les filles sont rarement concernées .Ce gommage de leur existence ajoute encore à leur misère. willacather
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Filles oubliées des cités. 
