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Une autre forme d'esclavage en Europe: Le servage
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Le Servage  


  
 On devenait serf par la force d'un autre qui s'appropriait les terres et y établissait sa loi. Cet homme qui se déclarait "Seigneur" avait avec lui des hommes d'arme en face de la majorité des populations sans terre, sans organisation et sans moyens de résistance.
L'Eglise avait ses serfs et  trouvait la justification de ce droit dans les écritures saintes. Il existerait des hommes sans personnalité, sans dignité humaine qui seraient nés pour servir une caste de seigneurs.
Voici un aperçu succinct de la "charte" du servage-
1- Le serf ne possédait rien qui pût lui appartenir. Il détenait et travaillait pour son maître.
2- Il était attaché à la terre. C'est le villain (la villa étant la propriété agricole).
3- Il devait pourvoir à sa subsistance par le fruit de son travail selon les exigences arbitraires du seigneur.
4- Le serf ne pouvait ni acquérir, ni posséder, ni  succéder ou tester. Quand plus tard cette dernière restriction fut adoucie, le seigneur avait la propriété de ce qu'un serf sans enfant légitime pouvait laisser ( droit de mortaille).
5- Le serf n'avait aucun droit civile ou politique. S'il chaussait des éperons pour tenter de monter à cheval, on les lui brisait sur un fumier.
6- Il lui était interdit de sortir de la terre pour aller s'établir ailleurs. Le seigneur avait le droit de le reprendre pour le ramener sur ses terre (droit de suite).
7-  Il ne pouvait s'éloigner avec l'accord du seigneur, qu'après avoir payé une somme imposée.
8- Le serf ne pouvait se marier qu'avec une personne de sa condition et appartenant à son maître. Il ne pouvait déroger à cette règle qu'avec l'accord du seigneur et après avoir payé un droit ou formariage. 
9- Les enfants nés de deux serfs appartenant à deux maîtres différents étaient partagés entre les seigneurs comme du bétail. 
Le seigneur qui avait reçu ainsi une serve, devait en donner une autre "de valeur égale" en compensation, ou livrer des bêtes pour équilibrer la perte ainsi occasionnée à l'autre.
10- Le travail que le serf devait fournir était fixé "à sa fantaisie" par le seigneur suivant un usage considérablement variable . 
11- En général le serf était "taillable et corvéable à merci" Dans certains cas,  il était abonné, et payait une redevance fixe en argent ou nature sans tenir compte souvent des aléas climatiques et de la production réelle.
12- Au 13° siècle, le serf pouvait être mis en prison "à tort ou à raison"
13- toute personne qui se trouvait occasionnellement sur une terre devenait propriété du maître de cette terre.

On peut penser que le seigneur avait intérêt à garder une bonne relation avec ses serfs afin de se mieux protéger de leur fuite de leur découragement,  de leur emprisonnement improductif ou de la maladie. Il entretenait ainsi leur ardeur au travail. On a dit la même chose des esclaves de la traite. En réalité la passion, le mépris, le pouvoir ... tout cela faisait que souvent le maître se montrait exigeant et cruel. Ce que nous savons de la condition des esclaves de la traite se passait aussi dans l'esclavage antique et sous le servage.
Au 13° siècle, il existait des loi protectrices contre les mauvais traitements. Mais il en était comme du Code Noir qui codifiait un système inique. Les actions étaient hors de portée des serfs et les seigneurs ne pouvaient se déjuger entre eux. Le plus souvent, ces lois étaient sans effet; le serf était entièrement livré à son seigneur "corps et âme".


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