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Lettre du Congo: Odya : Prisons de femmes en RDC
En RDC :Des lieux de détentions qui sont de véritables mouroirs 
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 Le  8 février 2005, Je me suis rendue en tant que présidente de Droits de la femme et Internet en DRC ( DFNET), pour effectuer une visite à la prison centrale de Goma communément appelée Munzenze.
La délégation  était composée de moi-même, de Mademoiselle Anto Vira et de M° Amani Kahatwa
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 Les objectifs de cette visite étaient 
- De voir les conditions de détention des femmes détenues.
- De prendre contact avec chacune des détenues afin de voir si certaines nécessitaient une assistance judiciaire. 
Il ressort de cette visite que le nombre des femmes incarcérées dans cette prison est de six, dont deux avec enfants âgés de 3 et 5 mois!!!
Il faut aussi noter que l’une des deux femmes qui allaitent attend famille.
 Les deux enfants sont également prisonniers contrairement à la règle chère de droit pénal se rapportant à l'individualité tant de l'infraction que de la peine .
 Les membres de la délégation se sont entretenues tour à tour avec les détenues, et à l’issu de cet entretien, il s’est avéré que les conditions leurs détention sont préoccupantes et qu’il faut agir en toute urgence en leur faveur. Ces compatriotes ont besoin, non seulement d'une assistance judiciaire mais aussi d'une prise en charge en nourriture. En effet, cinq d’entre elles n’ont pas de parents aux environs de la ville. Les structures de prise en charge de la prison agissent toujours d’une façon ponctuelle pour fournir la nourriture et tardent parfois à le faire. Il faut ajouter que le bâtiment est en ruine; il suffit qu'une pluie s’abattent sur la ville, pour que tous les locaux suintent. Dans ces conditions, les détenues sont exposées à diverses maladies.
  C’est pour cela que  nous lançons un appel à d’autres organisations pour être auprès de nous à  leur venir en aide. Sur le plan judiciaire, quatre de ces femmes sont détenues depuis des mois sans que leurs dossiers ne soient fixés devant un tribunal compétent. 
Quant aux femmes indigentes qui n'ont pas de conseils, DFNET entend mettre à leur disposition des avocats et défenseurs judiciaires susceptibles de les assister en justice.

Maître Odya Kalinda
Présidente de DFNET