Nous ne pouvions pas nous retenir de publier
cette lettre d'un ami du site qui traite avec bon sens et humour une façon de réfléchir
à son excès de poids . On peut retenir de sa réflexion, qu'on grossit bien de ce qu'on
aime préparé et servi par qui nous aime : C'est la dynamique affective qui ajoute la
chaleur aimante aux calories que nous avons dans notre assiette. Ces deux choses ensemble,
aident à nous faire grossir
Si vous avez bon appétit et que vous aimez les bonnes choses, il est
probable que votre poids excessif vienne d'un excès de nourriture. Les autres causes
qui demandent des soins médicaux attentifs et difficiles à mettre en uvre ne sont
pas la cause principale de votre embonpoint. Disons que vous mangez trop. La chose semble
évidente pour tout le monde, mais pour celui qui est un peu trop gros à son propre
goût, il est difficile de faire le lien entre l'excès de nourriture et la prise de
poids. Posez-lui la question: est-ce que vous mangez beaucoup? Il vous répondra à coup
sûr qu'il est raisonnable et qu'il ne mange pas plus que de raison. Abordez la
question autrement, et demandez-lui de dire tout ce qu'il a mangé la veille, de son
réveil à son coucher. Et vous verrez qu'il a mangé le double de la ration
''raisonnable''. En outre, il vous dira qu'il aime les bonnes choses, qu'il a des
préférences dont il ne se prive pas, que ses amis connaissent ses habitudes et lui
préparent toujours le plat qu'il aime, comme il l'aime.
Si les choses se présentent ainsi, nous dirons que c'est le meilleur des cas ; ce gros
bonhomme a un embonpoint mondain. En changeant les circonstances de son alimentation il
pourra arriver avec un certain effort sur lui-même et contre les autres, à contrôler la
situation.
Pour commencer : les plats qu'il aime. Il peut s'en priver parfois. Se garder une
circonstance particulière pour tel bon menu qui a sa faveur.
Ensuite, examiner son assiette avant de commencer à manger pour faire une évaluation de
la ration. Souvent, le gros mangeur ne considère même pas que son assiette est bien
remplie. Il s'active à la vider pour ne pas finir après les autres et pour avoir le
temps de se resservir.
Une petite évaluation de sa part par rapport à celle des autres, l'aiderait à se
limiter.
Se méfier des amis qui pour nous faire plaisir, nous invitent à tour de rôle, chacun
avec la spécialité qui a notre prédilection. Ici, on doit dire que c'est un mauvais
jeu. Quand on a un ami qui a tendance à trop boire, on ne le pousse pas à la boisson.
Quand on a un de ses amis qui est porté sur le foie gras, les sauces bien grasses, ou la
charcuterie fût-elle fine, on ne le gave pas; au contraire on cherche un menu de
diversion, innovant, plus léger pour l'aider à sortir de l'ornière de sa mauvaise
tendance.
A la limite, celui qui aime les bonnes choses et qui prend du poids, doit se méfier des
bonnes choses. En changeant radicalement ses habitudes alimentaires, il mangera avec moins
d'appétit, une alimentation mieux équilibrée, et verra que de ce côté-là il y a
une piste à suivre. On voit parfois le gros mangeur gourmet accueillir sa femme qui
revient de vacances avec grande effusion. Elle représente souvent pour lui les bons
petits plats revenus, alors que seul dans l'appartement, en l'absence de ses amis, il se
sentait mal nourri et que ses vêtements commençaient à flotter un peu! La femme de son
côté se trouve dans une situation cornélienne. Elle aura tendance à vouloir fêter les
retrouvailles pour que son retour soit gratifiant pour son mari, et elle ne voudra pas le
punir en revenant avec des idées austères en matière de repas. Elle le trouvera un peu
pâle, anémié; elle se dira que sa présence a vraiment manqué, et il y aura comme une
petite lune de miel du côté des repas. Bien plus, elle ramènera de son séjour en
province une nouvelle façon de cuisiner le canard et renouvellera les exploits de sa
grand-mère, grande cuisinière, qui ne lésinait pas sur la poularde bien grasse farcie
de beurre et bourrée de marrons.
Cessons de nous amuser. Disons que lorsqu'on a tendance à prendre du poids, il faut se
méfier des plats qu'on aime et de ceux qui nous aiment. Les uns et les autres ne nous
aideront pas à maigrir. Si vous êtes en excès de poids du type mondain, cessez de vous
faire gâter; éloignez-vous pour un temps de toutes vos affections, et hors de
votre contexte habituel; rapprochez-vous de ceux qui ont le même calibre que vous, qui ont
le même problème que vous et qui s'y attaquent déjà. Pour ma part, j'ai fait ce chemin.
Après un mois de vacances, à manger des plats que Je n'aimais pas, préparé par des
gens qui ne m'aimaient pas J'ai été obligé de changer les chemises et les pantalons
dans lesquels Je me voyais flotter déjà. Il faut briser la dynamique affective qui
ajoute aux calories .