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Un
moratoire sur la chasse à la baleine avait été imposé en
1986. La 58° session annuelle de la commission Baleinière
Internationale (CBI) se tient à Saint-Kitts-et-Nevis jusqu'au
20 juin 2006. A cette session, par 33 voix contre 32, il a été
jugé que le moratoire devrait cesser. La baleine doit être
selon le japon "disponible à l'exploitation" au même
titre que les autres ressources marines. L'argument avancé est
que la suspension de la chasse commerciale a produit son effet
et que désormais la chasse devrait reprendre. Autrement dit, la
mesure a été bonne alors on peut y mettre fin comme si ce bien
commun était destiné à soutenir le commerce de la Norvège,
du Japon et de l'Islande, car ces pays sont toujours au nombre
des partisans de
la reprise ; ensemble, ils chassent 2000 baleines chaque
année.
La Nouvelle -Zélande avec d'autres, craignent qu'on ne retourne
à la situation de 1946, quand l'espèce était véritablement
en danger d'extinction. C'est cet état des choses qui avait
provoqué la création de la CBI.
Le Japon n'a pas obtenu de retirer dauphins et marsouins de
l'ordre du jour, ni le vote à bulletin secret; ce mode permet
à certains pays de voter "en douce" pour l'abandon de
la protection sans crainte de représailles. Le japon est
soupçonné de fournir une aide à certains pays en échange de
leur adhésion à ses thèses. Tout cela n'est pas très
honorable, est indigne d'une grande nation et se fait au mépris du souci écologique qui devrait
être la préoccupation de tous.
On sait que le prétexte à la reprise de la chasse
baleinière est la recherche scientifique. Personne n'est dupe.
Il y a uniquement l'intérêt commerciale et industriel de
cette filière et l'engouement de ces populations pour la viande
de baleine qu'on voit sur les marchés locaux et au menu des
restaurants.
Ce qui peut rassurer pour le moment, c'est que le moratoire ne
peut être levé que par une majorité de 75% en faveur de son
abandon.
Un argument hypocrite pour la fin du moratoire, est que la
chasse industrielle de la baleine est une source de revenu pour
les pays en voie de développement. Cela voudrait dire que comme
aide au développement, on détruit une part de cet
environnement qui est une richesse à entretenir pour tous.
Il y a pourtant moyen de concilier protection et profit. C'est l'avis du Brésil qui a une bonne activité touristique
basée sur l'observation des cétacés. La meilleure façon
aussi de faire bénéficier la science est bien l'observation
des espèces vivantes, vivantes, de leurs déplacements, leur
mode de vie de reproduction.
Il faut noter que la Norvège quant à elle, a rejeté le
moratoire de 1986 et pratique la chasse commerciale sans aucun
scrupule.
C'est ce climat de "Tour de Babel" des instances
internationales qui conduit à tous les malheurs du monde; la
protection des espèces n'y échappe pas.
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