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Internet et la représentation de la femme

Quand on parle des violences dont sont victimes les femmes, on cite les coups, blessures, viols et discrimination dont les statistiques donnent un triste tableau. 
Au nombre des violences quotidiennes et banalisées, il y a la représentation de la femme sur Internet. Sur Internet, la pornographie s'en donne à cœur joie; il est difficile d'y échapper. Bien entendu, les femmes y sont dans des situations et des postures de violence, de vulgarité et de mépris; c'est la loi du genre. 
Mais il n'est pas besoin de taper un mot spécifique pour accéder quoi qu'on fasse, à un site pornographique. Dans leurs tags, ces sites ont investi tous les mots du vocabulaire et immanquablement vous tombez sur un de ces sites malgré vous. 
Tout le monde connaît au moins un de ces mots méprisants dont on se sert pour désigner telle ou telle minorité. On n'oserait pas les afficher sur Internet comme clé pour trouver une documentation sur un groupe ethnique ou une catégorie sociale. Pour trouver les femmes, c'est possible. Imaginez le mot le plus ordurier que vous puissiez trouver, et vous aurez 100 sites qui répondront à votre recherche, parce que sur Internet la femme est désignée presque exclusivement par ces mots-là . Non seulement ces mots sont dans les codes sources, mais ils sont au générique en tant que titre de pages Web dans un débordement extraordinaire. 
La richesse de ce vocabulaire montre à quel point il existe des mots pour insulter les femmes. Dans ce domaine, l'imagination joue un rôle essentiel, et le vocabulaire de l'insulte s'enrichit de toute une cohorte de termes détournés de leur usage et qui  font images. Cela peut être le vocabulaire de l'aviation, de la vulcanologie, de la cavalerie, de la gastronomie , de la zoologie ou tout ce qu'on veut. Il y a les adolescentes (vraies ou fausses offertes à la vente), les filles de l'Est, les asiatiques , les filles noires ; toutes  sont affublées des qualificatifs les plus désobligeants  qui les méprisent mais les valorisent à l'idée des amateurs comme objets d'usage. Cette situation qui ne dérange personne, fait que si vous voulez accéder à une information autre, vous perdez beaucoup de temps et vous vous égarez sans pouvoir accéder à ce que vous voulez. Cet encombrement de sites X pose un vrai problème sur l'efficacité de la recherche sur Internet. Une fois qu'un de ces sites s'est installé dans le navigateur, il est difficile de s'en débarrasser. 
Parfois après avoir détruit toute la mémoire cache, on est obligé de redémarrer ou d'éteindre l'ordinateur. De ce point de vue-là il y  aurait une chose à faire, c'est d'interdire l'insulte et d'exiger le respect de la personne humaine pour les référencements. D'autre part on pourrait créer une catégorie particulière pour ces sites envahissants qui ont leur public (on ne veut pas les en priver). En outre interdire que des pages renvoyées 10 fois se retrouvent d'une manière inattendue dans le navigateur et s'imposent par-dessus celle qu'on consulte et qu'on a pu trouver enfin
*.
La question est donc soumise aux responsables des moteurs de recherche. Qu'on s'entende bien : il n'est pas question de moralité et de censure**, mais d'efficacité dans la recherche et de respect de la personne. On est attentif à la protection des minorités, à la calomnie, à ce qui touche à la provocation raciale ou à la propagande nazie. Pour les femmes il n'y a pas de limite au mépris.

    * De quels privilèges bénéficient ces sites dans les moteurs de recherche? Respectent-ils la loi sur la protection des mineurs alors que les images s'affichent là où on les attend pas?
    ** et pourquoi pas quand il s'agit d'insultes ,de protection des mineurs et de pédophilie.

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