La société en elle-même n'engendre pas la violence, au contraire elle a été créée et pensée pour nous en protéger. La violence qu'on observe est le fait de certains agents de la société qui profitent des failles du système, et non pas de la structure sociale. X Il y a des formes de violences réservées aux femmes dans la rue, dans l'entreprise et dans la cellule familiale. Le catalogue va de l'insulte au viol en passant par la privation de liberté et la docilité exigée à tous les désirs et à toutes les décisions d'un autre plus fort. ( Cliquez pour le catalogue des violences.) Il y a des formes de violences spécifiquement réservées aux femmes X Elle concerne au moins 20% des femmes dans ses manifestations les moins discutables :coups et blessures, brimades, humiliations, viols, viol conjugal répété. C'est le cas d'une femme sur 5. Une femme sur 2 peut citer une femme de sa connaissance ou de son entourage soumise à la violence physique , psychologique ou aux humiliations dans son travail ou sa relation de couple. X Dans les pays pauvres, où il existe parfois aussi des tensions sociales et des conditions de vie épouvantables, il est facile quand on veut le faire, de confondre toutes les violences et de ne pas distinguer celles qui sont réservées aux femmes. En France, au Canada, en Suisse, dans les pays nordiques les chiffres se confondent. La violence subie par la femme touche tous les milieux, toutes les cultures, tous les groupes sociaux. Le niveau d'éducation, la ville ou la campagne n'y font rien . Chaque fois qu'il y a un mari, un amant, un compagnon, un ami, un homme dominant, la femme est en risque de subir une violence. X
Le plus
souvent, la femme travaille, et dans ce cas elle a la triple tâche de l'entreprise, des
tâches ménagères, et de la responsabilité des enfants; veiller à leur santé, leur
sécurité, leur éducation et leurs bonnes manières. Ses heures de travail dépassent
largement les 35 heures (la double journée). La participation de l'homme est aléatoire
et "à sa convenance" Quand elle n'a pas un emploi salarié, on exigera de la
femme la perfection dans la tâche ménagère; elle n'aura aucune autonomie financière
pour être soumise au bon vouloir de l'autre. Les femmes qui se plaignent ne mentent pas plus que les autres catégories. Il est déjà humiliant de s'avouer insultée et battue par son mari, presque toujours devant les enfants ou un autre tiers. Le risque que prend la femme en accusant un homme de la violenter est déjà un acte de courage. Les femmes méritent d'être écoutées et d'être crues. X La femme mérite donc une punition et c'est l'homme qui est auprès d'elle qui s'en charge comme de droit divin ! On entend parfois ce propos imbécile. Une gifle est une violence particulière avec une charge de domination de mépris et d'insulte; particulièrement quand c'est un adulte qui la reçoit . Personne n'a de gifles à recevoir de personne. X L'homme violent n'a pas besoin de perdre son contrôle pour être violent. Toutes les études signalent clairement que l'alcool ou la drogue ne sont pas la cause de la violence mais l'accompagnent dans certains cas. Pour assurer sa domination, l'homme violent peut user de l'intimidation et de la menace avant d'avoir recours à la violence physique. X La femme ne peut pas
toujours quitter une relation de violence pour beaucoup de facteurs. Le principal est la
dépendance. Où aller ? Que vont devenir les enfants? Avec quels moyen ? Est-ce que ce
moment n'est pas une mauvaise passe qui va changer? Dans notre société une femme seule a
beaucoup de difficultés à vivre et à être reconnue selon son âge et son revenu.
Parfois, le mari la menace; elle peut avoir peur. Une femme qui veut quitter un mari
violent se retrouve souvent placée dans un foyer tandis que le mari reste dans la
maison. L'isolement
ajoute à la détresse et au désespoir des femmes victimes de violences
conjugales. Si
vous êtes près d'une ces femmes, vous pouvez lui apporter votre aide. |
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