L'Infidélité-2
Quand une femme parle "en confiance" à une amie de l'infidélité dont elle est victime ou d'une infidélité qu'elle craint, on peut être certain que cette confidence
cause un souci dans l'esprit de sa confidente. Cela veut dire que l'infidélité est comme un cancer qui sommeille au fond de toute relation, et que chacune peut craindre
d'avoir à en être victime à son insu.
C'est que la relation extraconjugale est fréquente, et que la fidélité reste d'autant plus une valeur précieuse qu'elle est incertaine.
L'infidélité est fréquente, mais elle l'est bien moins qu'on ne pense; elle peut être perçue comme une mode, une "tendance", on peut vouloir s'identifier à un personnage
d'un film louangé par sa publicité.
Le gendarme de la stabilité du couple a été pour les grands-parents et les parents, la moralité, la contraception non maîtrisée, le qu'en dira-on qui jetait le discrédit
sur les couples infidèles. Aujourd'hui, le gendarme serait plutôt la crainte d'une panne de la contraception ou du MST. Dans tous les cas, elle survient toujours
quand il y a un manque dans la vie conjugale.
Dans le cas où une première infidélité est le résultat d'un manque affectif, de participation à la vie sociale du couple,
d'un délaissement, il faut craindre la fuite en avant qui fera qu'une infidélité suivra la précédente à peine consommée. C'est une dérive dont il faut se garder,
car elle amène généralement au manque de considération de soi-même, et agit comme la prise d'une drogue dont l'action ne dure pas et qu'il faut sans cesse renouveler.
- L'infidélité serait une habitude à ne pas prendre pour passer un mauvais moment dans la vie du couple, de même que l'alcool ne nous guérira pas d'un mal vivre.
- Une relation basée sur la confiance, la franchise l'un à l'égard de l'autre, sur un fond d'amitié, est une vrai relation amoureuse; celle-là résistera mieux aux aléas de la vie commune.
- Quand il y a infidélité, c'est qu'il n'y a pas d'amour même si d'autres liens, voire d'autres obligations, tiennent le couple.
- Quand il y a infidélité acceptée, on n'a plus affaire à un couple, mais à deux êtres qui vivent sous le même toit, ont des intérêts en communs, mais sans amour.
Une idée reçue est celle de la plus grande fidélité des femmes. En fait il n'en est rien.
Une autre idée reçue est que la femme ne peut pas désirer une vraie relation sexuelle sans amour ou sans un attachement.
- Une femme ne se sent vraiment bien dans son couple, que lorsqu'elle est assurée de la fidélité de l'homme avec lequel elle vit. Il est malséant d'aborder avec elle
le sujet de l'infidélité ou de lui mettre quelque doute sur la question. On trouble injustement et inutilement sa quiétude. Pour la femme, la fidélité est fondamentale du couple,
et la fidélité qu'elle attribue à son compagnon est pour elle un facteur de sécurité contre la peur de la solitude et de l'abandon qu'elle craint plus que les hommes,
et qui la marque et l'humilie profondément.
La naissance d'un enfant renforce et donne signification à la notion de couple. Dans cette circonstance-là, naît dans l'esprit de chacun le sentiment de la famille qui
renforce le lien, et d'une obligation solidaire auprès de l'enfant. C'est pourtant un moment difficile parfois, puisque la femme manifestera un intérêt et un souci qui
peut la faire paraître comme moins "disponible" à une relation de couple : couple à s'aimer, couple à sortir, à veiller, à participer à la vie extérieure.
C'est aussi la responsabilité de la femme de ne pas "accaparer" la tâche de maternage de l'enfant petit. Elle doit au contraire partager avec le père, et même lui "déléguer"
des tâches que la convention sociale dévoue à la mère.
La désaffection ressentie par certains hommes un peu "immature" peut être le déclencheur d'une infidélité inconsciente
qui attendait cette occasion pour se réaliser.
Si la naissance de l'enfant arrive au bon moment, les instants de tendresse et de bonheur que suscite cet événement important -fondateur- dans la vie de couple, peuvent être un
bon ciment pour la pérennité d'une relation durable souhaitée par chacun.