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L'économie rurale repose essentiellement sur les cultures vivrières.
C'est la femme qui en est l'agent principal. Les hommes partis,
c'est souvent sur elle que repose toute la charge. Cultiver un
champ, prendre soin des enfants, pratiquer un artisanat (natte,
panier, nappe...) élever un porc, préparer le repas pour la famille,
prendre soin des malades et des personnes âgées. Mais malgré tous les archaïsmes et les obstacles au développement, l'Afrique évolue et l'économie rurale voit se développer un artisanat et des activités de service à l'initiative des femmes. La femme africaine scolarisée est de plus en plus présente, et c'est à elle que l'Afrique doit son ouverture à la modernité. Les nouvelles réflexions qui remettent en cause les grands dogmes économiques feront valoir les atouts de ce continent. |
La situation économique et sociale en Afrique n'a cessé de se dégrader ; il est difficile de prévoir un redressement. L'instabilité politique, les guerres ethniques entretenues, la corruption, font régner dans tous les pays d'Afrique une insécurité qui décourage l'investissement et le travail en milieu rural. La pauvreté des populations qui en résulte fait que la situation sanitaire est partout catastrophique. Les enfants, les femmes, les jeunes en sont les premières victimes.
Au comble de cette détresse, l'épidémie du SIDA se développe et fait des ravages considérables en décimant les jeunes atteints de la naissances à tous les âges adultes. Pour assurer une subsistance à leur famille, beaucoup d'hommes tentent le difficile parcours de l'émigration pour immigrer dans les pays d'Europe. Résultat : les pertes dues au Sida ajoutées à ces départs des populations valides provoquent un affaiblissement et une désorganisation du tissu social. On assiste à une véritable désertification et à l'abandon des terres traditionnellement cultivées.
Un autre facteur aggravant est l'attribution et la conservation de la propriété foncière.
Dans beaucoup de traditions, comme la pratique du lévirat , les hommes épousent la femme de leur frère. Le refus de cette pratique va priver la femme de la propriété de la terre.
Dans certains pays, la femme restée veuve n'a aucun droit sur les biens de son mari.
La maladie et la pauvreté ont encore un effet de désorganisation de la société et de la famille. Pour payer les médicaments et prendre soin des malades, la femme sera souvent obligée de vendre la terre et de se livrer à la prostitution.
On l'a compris: cette situation ne peut que favoriser la diffusion du VIH parmi des populations mal instruites et mal informées quand le seul achat d'un préservatif a un coût sensible pour le budget.
Souvent, l'infection du VIH touche trois à cinq fois plus les jeunes femmes que les hommes.
Il y a le terrain social et biologique, les conditions d'hygiène (eau potable et énergie), le manque de structures sanitaires leur inefficacité ou leur éloignement, l'ignorance et le manque d'information... toute une synergie d'éléments négatifs qui pèsent lourdement sur beaucoup de régions de l'Afrique subsaharienne .
Ce tableau catastrophique définit déjà le cadre dans lequel doivent s'organiser une vie rurale et une économie de subsistance basées sur la culture vivrière : cultiver un champ, récolter sa production, la livrer à la vente .Tout cela repose pour l'essentiel sur la femme Africaine. Elle pratique à côté un petit élevage et un artisanat de vannerie pour un débouché mal assuré.
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Africaines debout