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Le Mariage romain

Chez les Romains. A Rome, le mariage légal , (justae nuptiae), les justes noces conformes aux lois, devait obéir à trois conditions. Il devait respecter le droit au mariage, le consentement des parties, et la nubilité (âge légal du mariage).
Le droit du mariage
- Le citoyen Romain pouvait épouser une citoyenne Romaine en "justes noces". Il ne pouvait pas le faire avec une femme simplement de langue latine ou une étrangère. L' enfant issu de ce mariage, suivait la condition de son père ; il était citoyen Romain et sous la puissance paternelle.
Longtemps la mixité sociale a été interdite ( loi des XII tables), et c'est seulement en 445 avant J-christ (loi Canuleia) que la faculté du mariage légal entre patriciens et plébéiens fut rétablie.
Interdiction du mariage entre le père et ses enfants même adoptifs; entre frères et sœurs même utérins. Un homme ne pouvait contracter ce mariage légal avec sa belle-mère, sa belle-fille ou sa bru.
Une union illégale n'était pas un mariage. Ainsi, l'homme n'avait pas de femme légitime, et les enfants n'avaient pas de père légitime; ils ne se trouvaient pas en la puissance du père putatif.
Toutes ces prescriptions n'étaient pas forcément écrites, mais elles avaient force de loi comme étant de forte tradition.

Consentement des parties
- Il fallait le consentement des personnes contractantes, mais aussi celle des personnes qui avaient autorité sur elles. Le père dans l'ancien droit pouvait marier son fils non émancipé sans son consentement.
Un homme ne pouvait avoir qu'une seule épouse légitime à moins d'un remariage après divorce, veuvage ou dissolution du précédant mariage.
L'autorité du mari
- Deux sortes de mariages définissaient deux modes de l'autorité maritale:
1- Le mariage avec contrat (cum conventione); La femme passait dans la famille de son époux et de l'autorité paternelle à celle de son mari qui avait alors sur elle une autorité comme sur sa propre fille. Elle était alors mère de famille (mater familias).
2- Le mariage sans contrat (sine conventione) . Il était libre et établi par la preuve de la cohabitation. La femme restait dans sa famille ; elle était simplement épouse (uxor).
Quand la cohabitation des deux époux durait une année entière, le mariage sans contrat devenait par l'usage un mariage légal -cum conventione -avec les particularités du genre.
Pour éviter cela, et rester dans sa famille, il fallait que chaque année, l'épouse interrompît la cohabitation par 3 nuits (trinoctium) passées au domicile de ses parents.
Dans tous les cas, les fiançailles d'un usage fréquent, n'étaient pas obligatoires. A cette occasion, le fiancé faisait un présent à la jeune-fille. C'était en tout cas un engagement légal réciproque qu'on pouvait rompre d'un commun accord.
Autrement, la rupture pouvait donner lieu à une action en justice, et la partie condamnée pouvait avoir à payer des dommages-intérêts.

Les conséquences du mariage
Le mariage avec contrat faisait de la femme comme la fille de son époux du point de vue de l'autorité absolue qu'il avait sur elle. Elle devenait étrangère à sa propre famille dans son état légal. Elle ne pouvait pas demander le divorce bien que son mari pût la répudier. Tous ses biens passaient à son mari et elle ne pouvait rien acquérir pour elle-même. Tout au contraire, dans le mariage sans contrat, la femme ne cessait d'appartenir à sa famille et elle y conservait son état légal. Si elle était émancipée, elle n'était plus sous l'autorité paternelle, et vis-à-vis de son époux, elle était citoyenne romaine avec un citoyen. Elle devait la fidélité à son mari tant que par consentement mutuel se conservait la cohabitation conjugale. Elle donnait des enfants légitimes, citoyens à l'Etat. A la dissolution du mariage, les époux pouvaient se remarier. Cependant il était mal vu que la femmes se remariât avant au moins une année sous peine d'infamie.


sources: Dupiney de Vorepierre 1881.