2-Le douloureux chemin de la libération
-Déjà, les Etats-Unis, par un bill de 1820 et l'Angleterre, par un acte du parlement du 31 mars 1824, avaient déclaré que désormais la traite serait considérée comme un acte de piraterie et punie de mort.
Malgré toutes ces lois, et quoique tous les peuples maritimes d'Europe se fussent réunis pour interdire absolument le trafic infâme des noirs, ce commerce continuait
sur les côtes occidentales et orientales de l'Afrique, et les marchands d'esclaves trouvaient des débouchés lucratifs dans les colonies espagnoles et portugaises
et même dans les états du Sud de la Confédération américaine où les autorités complices fermaient les yeux sur ce hideux commerce.
C'est alors que des sociétés abolitionnistes proposèrent le système du "droit de visite" réciproque, en vertu duquel les croiseurs de chaque nation pouvaient visiter
les navires marchands des autres pays pour s'assurer qu'ils ne se livraient pas à la traite.
Le gouvernement anglais adopta cette idée avec empressement et s'efforça de la faire adopter par les autres nations.
Les Etats-Unis repoussèrent le droit de visite et la France n'y consentit que difficilement.
Cette disposition fut remplacée par la convention en 1845 pour devenir une simple vérification du pavillon pendant 10 ans, mais elle n'a pas été renouvelée.
La vérité est que les croisières françaises et anglaises n'avaient pas pu venir à bout de la contrebande qui continuait sous le pavillon des Etats-Unis.
Ce trafic exécrable va donc continuer.
Le 14 mai 1833, le parlement britannique adopta une loi d'émancipation générale des noirs et accorda à leurs propriétaires une indemnité de 500 millions de francs.
Alors les 670 000 esclaves des colonies anglaises voient tomber leurs chaînes.
La France attendra la révolution de 1848 pour faire proclamer la mesure de l'abolition de l'esclavage.
Le 27 avril un décret du gouvernement provisoire rend la liberté aux 260 000 esclaves des colonies françaises. Mais l'esclavage va subsister encore dans les colonies espagnoles,
portugaises, au Brésil et dans une partie de la confédération américaine. C'est là que les conditions seront les plus dures et le plus immorales.
Ils voudront étendre cette pratique honteuse au reste de la confédération.
On sait qu'à la suite de la guerre de Sécession, l'esclavage fut enfin aboli aux Etats-Unis.
Le 9 avril 1865, le général Lee capitule et rend les armes à son adversaire nordiste, le général Grant, à
la bataille d'Appomattox : 4 millions d'esclaves noirs sont enfin libérés.
Mais il leur faudra encore beaucoup de temps pour commencer à se débarrasser du mépris et de l'exclusion.
Pourtant bien avant 2005, il y a beaucoup de descendants de ces anciens
esclaves aux plus hautes fonctions dans toute la société des Etats-Unis.
Après l'élection présidentielle de
Barack Hussein Obama II ( 2009-2017), les Américains d'aujourd'hui pourraient donner de bonnes leçons à certaines de nations européennes
qui n'ont pas toujours été au premier rang pour l'éradication de la pratique inhumaine de l'esclave en occident.
Le 13 mai 1888, le Brésil est le dernier pays occidental qui mettra fin à l'esclavage. On doit cela à la princesse Isabel qui profita d'un voyage de son père empereur Dom Pedro II pour
faire adopter "la loi d'or" loi Aurea .
L’esclavage a été officiellement aboli en Arabie Saoudite en 1962! Il ne l'est pas dans les faits pour "les employés étrangers".
- On remarquera que le vocabulaire s'épuise pour trouver les qualificatifs à appliquer à l'esclavage négrier quand chaque acte est un crime. D'où les répétitions.