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Le harcèlement
est un acte de violence reconnu par la loi consistant à poursuivre
une personne par la moquerie, l'insulte répétée, l'abus de
l'autorité ou tout moyen insidieux non physique, afin de l'amener à
faire ce qu'on attend d'elle par lassitude, abandon ou déconsidération
d'elle-même.
Le harcèlement est présent dans tous les milieux et rapports sociaux:
dans la famille, en politique, dans le travail, à l'école et dans le couple.
A l'origine de ce harcèlement, il y a toujours un pervers, c'est à
dire celui qui prend du plaisir à la souffrance de l'autre. Dans la
réalité, le pervers est une personne qui n'a pas une bonne image
d'elle-même. Il a un "complexe". Il se sent inférieur à sa
victime qu'il n'arrive pas à dominer ni par la séduction, ni par
l'exercice normal de l'autorité dans une hiérarchie (!!) ni par tout
autre moyen loyal. Il peut être jaloux, envieux, médiocre. Mais en
fait, sa jalousie, l'envie ou tout autre ressort de la conduite qui
l'amène au harcèlement ne sont que les révélateurs de sa nature
perverse. Il jouit véritablement quand la victime est démontée, à
bout. Il se plaît dans le rôle du méchant.
Pour prendre ce plaisir à détruire l'autre, le harcéleur va
instrumentaliser son appartenance à un groupe dominant, son autorité
hiérarchique, la dépendance relative de sa victime. La victime elle, peut avoir conscience de ce harcèlement sans pouvoir réagir par
peur de perdre sa situation, de se faire exclure définitivement dans sa
relation avec les autres, ou de briser sa vie dans le cas d'un divorce
ou d'une séparation. En tout cas il tient sa victime comme par un chantage ; sa force vient de la faiblesse de l'autre. Dans l'entreprise,
tant que le harcéleur n'est pas démasqué, poursuivi par la loi, sa
victime se trouve seule sans l'aide des collègues qui peuvent craindre
des représailles. Cette situation contribue à la jouissance du
personnage et fait son bonheur.
S'il n'est pas le patron lui-même, le harcéleur peut être un collègue
qui agit pour lui-même. Il peut être aussi l'instrument
de la direction pour obliger un employé à démissionner quel que soit
son rang, sa compétence ou son efficacité. L'entreprise, une fois la
mission accomplie, ne se gênera pas pour se débarrasser de son
"bras séculier" à la première occasion. C'est inévitable
quand l'abus devient notoire et que le scandale éclate.
A l'école.
Le harcèlement à l'école est sous la responsabilité des professeurs,
des responsables d'éducation, des parents, du chef d'établissement. La
vigilance fait partie de leur charge. Quand ils y manquent, ils sont
gravement en faute car les conséquences sur la victime sont toujours
graves, parfois tragiques et irrémédiables. Un professeur ou un
éducateur commet un véritable crime quand il harcèle un élève ou un étudiant
qu'il est là pour instruire et aider dans sa formation.
Les éducateurs ne sont pas à leur place quand ils ignorent ce qui se
passe dans le groupe et quand ils en arrivent à laisser un élève en
proie à ce drame.
Quant aux parents, c'est par la parole et l'écoute permanente qu'ils
peuvent aider leur enfant à s'exprimer sur ce sujet et à vaincre sa
honte à dire sa détresse.
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