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Qu'entend-on par excision ? |
On estime qu'en France, le
chiffre avancé de fillettes excisées ou risquant de l’être
est de 35 000 . |
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aussi... |
Pour savoir de quoi il s'agit, nous devons
aller nous documenter sur des sites qui parlent des femmes d'Afrique et
leur donnent la parole car dans les pays d'immigration, en France et en
Allemagne par exemple, il y a comme une complicité du silence autour de
cette violence extrême. L'excision totale correspond à l'ablation du
clitoris, des petites et des grandes lèvres. En fait on distingue
encore deux autres formes d'excision.
- La circoncision pharaonique ou infibulation, qui consiste en l'ablation
du clitoris des petites et des grandes lèvres. Les bords de la vulve sont
collés et le vagin est obstrué ; une petite ouverture est laissée pour
les urines et les menstrues.
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- Enfin une autre façon
consiste en un élargissement de l'orifice vaginal en la déchirant
à la main ou avec un silex, ou en fendant le périnée. Dans ce
cas, le clitoris sera replié dans le vagin et recousu. On peut
imaginer la situation effrayante dans laquelle on laisse la vulve
d'une femme victime de cette pratique; presque toujours sans
anesthésie, sans outils chirurgicaux, sans asepsie; percée et
cousue avec des épines parfois.
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On n'a pas besoin de se référer à
la Convention sur les droits de l'enfant pour faire comprendre
que cette pratique relève de la plus grande barbarie. Elle est
une régression de la condition humaine puisqu'elle est contre
nature, mutilante, et vicieuse. Le corps de la femme et le sexe
de la femme sont l'objet, sans vergogne, de la plus grande
attention, et d'une réglementation minutieuse. La femme est
considérée comme une chose, instrument du plaisir de l'homme
et de la procréation. Elle n'a pas la disposition d'elle même.
A tout instant, une mère, une matrone, un homme de la famille
peut faire qu'on peut se saisir d'elle à tout âge et pratiquer
sur son corps et dans n'importe quelle condition les mutilations
les plus fantaisistes. Les lois n'ont aucun effet souvent parce
que ceux qui les promulguent et sont chargés de les faire
appliquer sont des adeptes de la pratique condamnée. Dans le
paradis promis aux hommes, les femmes sont là encore pour
servir avec une virginité renouvelée et se faire déflorer à
longueur de temps par les nombreux élus. C'est le principal
bonheur qui leur est assuré. Une véritable obsession!
Partout, et dans les nombreuses régions et groupes concernés,
on doit aider les femmes à se lever pour reprendre possession
de leurs corps et de leurs droits au respect et à la dignité.
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L'excision se pratique sur des petites
filles ou avant le mariage à la période de la puberté .Sur quelle loi
morale ou quelle tradition repose cette infirmité imposée aux femmes
depuis des siècles?
A l'origine de cette pratique, il y a sans doute pour certaines
communautés comme les Bena
Lulua du Congo, le mythe du vagins denté. La dent qui subsiste est le
clitoris. Il faut le supprimer car il peut blesser, ou tuer
l'homme. Certains voient dans certains préceptes interprétés de
l'Islam, la recommandation de l'excision. Cette pratique est entretenue
aussi parce que les jeunes gens sont mis en garde contre la fait d'épouser
une femme non excisée. Cette pratique est courante en Afrique. Elle sert
à marquer le passage de la jeune fille à la femme. La pression sociale
est telle que les femmes dans leur majorité l'acceptent mais elles savent
bien qu'elle leur nuit du point de vue de la santé et du point de vue
aussi d'une vie sexuelle normale.
L'excision,
est pratiquée sur des fillettes de 4 à 12 ans. C'est une
des violations les plus graves de la Convention
relative aux droits de l'enfant.
Aucune religion ne recommande cette pratique. L'excision a pour
but de garantir la virginité exigée par les hommes et de contrôler
la sexualité des femmes. Le fait que ce soit une tradition qui
remonte à des temps anciens ne constitue pas une légitimité de
cette pratique , signe de la domination des hommes. Au contraire,
il est temps de mettre fin à cette barbarie qui fait injure à la
notion d'humanité et au respect dû à la femme en tant que
personne humaine. La tolérance de certaines autorités
occidentales à l'égard de cette insulte à la personne est une
forme de racisme et de mépris à l'égard des peuples qui
pratiquent l'excision et de leurs victimes : les femmes, bien sûr! |
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