Anges et Démons
en lutte pour les âmes des croyants |
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Tout au long de l'histoire des hommes, elle a su s'adapter aux
nouvelles superstitions. On peut la définir , l'art d'opérer des prodiges par le secours
du diable. Le Sorcier ou le magicien du moyen-âge, était l'allié de Satan considéré
comme l'ennemi de Dieu. C'est dire que le sorcier croit en l'existence de Dieu.
Le sorcier lui-même est représenté comme évoquant les morts,
prédisant l'avenir, transformant les éléments, faisant du prodige l'habitude de sa vie,
et tout cela dans le seul but de se procurer des félicités coupables ou de troubler le
bonheur des autres. Vieillard, il voulait se donner des sens nouveaux pour de nouvelles
voluptés; jeune homme, il voulait faire tomber toutes les femmes dans ses pièges. Pour
parvenir à ce but, il s'adressait à l'Esprit du mal, au chef des puissances infernales.
Entre celui-ci et le sorcier, il intervenait d'abord un pacte solennel. Le démon se
mettait aux ordres du sorcier, pendant la vie de ce dernier; il consentait à devenir son
esclave pendant quelques années; mais en revanche il devenait maître de son âme pour
l'éternité. Tout sorcier était tenu de se rendre régulièrement aux assemblées
générales, appelées Sabbats, que présidait Satan en personne. Ces assemblées se
tenaient toujours dans un lieu solitaire, sur les montagnes ou dans la profondeur des
forêts. Néanmoins, il y avait des localités consacrées pour les
grandes, des
assemblées qu'on pouvait appeler les états généraux de la sorcellerie. C'était le
mont Vésuve pour les sorciers de France et d'Italie, et le Blocks Berg, dans le Harz, pour
ceux d'Allemagne. Le sabbat ordinaire se tenait habituellement le jeudi ou le mercredi.
Quand il devait y avoir assemblée, Satan l'annonçait à l'aide d'un signe qui
apparaissait dans les airs, et que les sorciers seuls pouvaient distinguer: souvent aussi
c'était un mouton, qu'il chargeait de son message. Les affidés montaient à cheval sur
un manche à balai ou sur un bouc, et en un instant ils se trouvaient transportés au
sabbat, quelle que fût la distance. Ils pouvaient également y aller en prononçant
seulement certaines paroles , ou bien en s'oignant de pommades mystérieuses. La
composition de ces pommades est donnée par plusieurs écrivains: ce sont toujours des
préparations narcotiques propres à déterminer délire et hallucinations. Ce sera la
belladone, la stramoine, la jusquiame, le pavot somniferum etc. .Après avoir
rendu hommage à Satan qui se montrait presque toujours sous la forme d'un bouc, les
sorciers, tant hommes que femmes, se livraient à des danses impudiques, prenaient part à
des festins horribles et dégoûtants, etc. D'autres fois, ils parodiaient
les cérémonies de l'Eglise, particulièrement celle du baptême et de la messe. Tous ces détails sont
racontés le plus sérieusement du monde par des démonographes, qui le
tenaient des
sorciers eux-mêmes. Quelques uns de ces écrivains, toujours d'après les aveux des
sorciers et sorcières, vont jusqu'à faire le dénombrement de la cour infernale, où, à
côté de Belzébuth, le souverain démon, et des sept rois, ses principaux ministres ,
ils comptent des ducs, des comtes, des présidents, des chevaliers et enfin 6666 légions
formées chacune de 6666 démons inférieurs.