Témoignage d'une infidélité je suis mariée depuis 8 ans à un homme qui est un ami
d'enfance, que j'ai beaucoup aimé, mais dont je m'étais
lassée depuis environ un an. Nous n'avons qu'un enfant,
une fille née l'année même de notre mariage. Jusqu'ici,
tout n'allait pas trop mal et nous vivions comme vivent
des milliers de couples : entre le travail, les obligations
familiales et les rares moments de loisirs passés ensemble. Un jour que mon mari était à un séminaire, je m'étais arrangée pour que notre petite fille aille passer la fin de semaine chez une amie dont c'était l'anniversaire, et on s'est rencontré dans un motel. C'est là que j'ai eu avec lui notre première vraie relation sexuelle. C'était très bien par sa façon de faire l'amour sans doute et de me satisfaire, mais surtout ses bonnes manières qu'il savait conserver dans ces moments intimes. C'était ma première infidélité, et j'ai été étonnée que cela se passât si facilement sans un mouvement de conscience. En y réfléchissant, j'avais l'impression que mon amour pour lui rendait légitime cette entorse à la fidélité conjugale. Une semaine après, nous avons repris notre dialogue écrit sur Internet, et je lui ai dit que je l'aimais et que j'allais confesser notre relation à mon mari. C'est là qu'il m'a dit qu'il m'aimait aussi, mais qu'il était marié. Il allait réfléchir à la façon de présenter les choses à sa femme qu'il prétendait ne pas aimer beaucoup. Quand la semaine suivante il m'a déclaré qu'il avait parlé à son épouse, j'ai accepté encore deux heures avec lui dans un autre motel. C'était lui qui réservait la chambre et c'était lui qui payait. Un mois après ce rendez-vous, on s'est encore vu ainsi 2 ou 3 fois. je compris qu'il négociait avec sa femme les formalités de leur divorce. Alors j'ai raconté à mon mari que j'étais amoureuse d'un homme et que nous devrions nous séparer. Nos deux parents étant juristes, nous avions un contrat de mariage qui prévoyait les conditions d'une séparation. Mon mari a été choqué, mais il a compris ma détermination et mon sentiment pour cet homme. Du côté de l'homme dont j'étais follement amoureuse, les choses n'allaient pas si bien et il me disait que sa femme était au courant mais qu'elle lui faisait raconter tout ce que nous faisions ensemble dans tous les détails. J'en ai été choquée. Mon mari quant à lui, voulait savoir où j'en étais, si j'avais bien réfléchi, et sur ce point, il se conduisait comme l'ami attentif et affectueux qu'il avait toujours été depuis que nous nous connaissions. Il a téléphoné à l'autre femme; elle n'était pas au courant; et lorsque nous nous sommes rencontrés une fois de plus dans le motel, l'homme que je ne veux même pas nommer, m'a dit que sa femme ne voudrait pas divorcer et qu'à cause de leur enfant, il ferait tout pour recoller son ménage. Je suis tombée de haut. Cet homme que j'aimais tant, qui m'inspirait une telle confiance, pour lequel j'avais décidé de tout abandonner, se comportait comme un voyou avec des manières de galant homme bien éduqué. Dans l'aveuglement de mon sentiment et sous le charme des bonnes manières et des bonnes attentions, je n'avais rien vu de ce que mon mari discerna aussitôt. En somme, c'est lui qui a dénoué cette aventure et m'a ouvert les yeux. Où en suis-je maintenant six mois après cet enfantillage commencé un soir que je m'ennuyais? Mon mari est toujours auprès de moi. Ce qui m'a sauvée d'une séparation c'est l'amitié qui est le vrai lien entre nous. On se connaît depuis le secondaire, et ma trahison n'a pas entamé l'affection qui nous unit. Mais tous les moments entre nous n'ont pas été faciles. Quand je pense à cette mauvaise aventure, j'ai honte de ma sottise, mais je pense que beaucoup de femmes rêvent de l'amour de leurs 18 ans qu'elles n'ont plus ou qu'elles n'ont pas eu, et peuvent se laisser tromper comme moi. Il n'y a pas de leçon de morale à la fin de cette histoire. |