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 Versailles |
Les personnages
Dans la distribution de ce scénario on trouve des personnages divers mais qui sont tous déclassés par leur position à la cour, par leur fortune ou par leur mauvaise réputation sur le plan de la moralité et de l'honnêteté.
Mais il faut dire qu
e
pour la plupart, ceux qui gravitaient autour du roi, sans aucun mérite
et qui se faisaient le plus remarquer pourraient bien à divers titres
être marqués au fer de l'infamie selon la coutume du temps. C'est plus
tard leur malfaisance, leurs intrigues et leur cupidité qui ruineront
définitivement la monarchie.
Le cardinal de Rohan.
Il est grand aumônier de France. Il n'a pas la faveur de la reine et il cherche à la conquérir.
Il se trouve que la reine ne peut le souffrir. Il avait été ambassadeur de France en Autriche. A son poste il avait fort mal agi contre la politique autrichienne. Dans des lettres interceptées, il disait du mal de Marie-Thérèse d'Autriche qu'il ridiculisait, et de Marie-Antoinette. Il est à la cour et il est en disgrâce; cela au su de tous.
ll y avait à la cour une certaine comtesse de La Motte qui descendait des Valois par un fils naturel du roi Henri II. Cette femme, épouse du comte de La Motte vivait mal et sans fortune auprès d'un homme incapable de l'entretenir. Elle profitait de ses amants et le couple subsistait à la cour par des expédients et sans aucun titre, parmi un petit monde d'intrus qui savaient se rendre utiles.
La reine se méfiait de ces gens avec lesquels elle n'avait aucun commerce.
Cagliostro
Tout le monde a retenu le nom de cet homme étrange dont toute l'existence est une longue mystification.
Il est arrivé ex nihilo à Strasbourg où il s'est fait connaître par quelques guérisons miraculeuses chez de riches banquiers enthousiastes et méfiants à la fois. Quand il est arrivé à Paris, sa réputation l'avait précédé. Il racontait les histoires les plus incroyables avec une telle assurance qu'on avait peine à ne pas le croire. Il avait vécu déjà plusieurs siècles, et à l'écouter, il aurait connu Jésus-Christ qu'il avait vu en croix.
Ses domestiques étaient témoins de sa longévité et certains prétendaient être à son service depuis l'assassinat de César à Rome. C'est de cet homme que le duc de Rohan s'est entiché et qu'il tient comm
e
un maître à penser. Cagliostro flatte la cupidité du cardinal, car il
prétend changer toute matière vile en or. Il y réussit aux yeux de ses
admirateurs par ses mystifications et jongleries. En tout cas, il en
imposait par le sérieux de ses affirmations.
Gare à celui qui aurait mis en doute ses exploits.
Cardinal
de Rohan
L'affaire : une escroquerie à jamais célèbre
Les bijoutiers associés Bœhmer et Bassangea créent un magnifique collier de diamants que seul un roi peut payer:
540 diamants, 2300 carats;1,6 millions de livres.
Le roi refuse ce bijou qu'il n'aime pas et la reine trouve déraisonnable de faire un telle dépense quand l'état des finances est si dégradé.
Elle paie un dédommagement généreux aux joaillers pour les défrayer de leur démarche, et l'affaire est close selon elle.
Profitant du désir de conquête du cardinal et de sa naïveté, la comtesse de La Motte imagine une escroquerie extraordinaire.
Elle se fait passer pour une intime cachée de Marie-Antoinette en prétendant avoir toute sa confiance du fait d'une relation homosexuelle qui ne peut apparaître au grand jour.
Elle fait part au cardinal du désir de la reine de posséder le collier. Elle lui dit que la reine souhaitait qu'il jouât le rôle d'intermédiaire en donnant sa caution pour l'achat du bijou qu'elle paierait en plusieurs versements.
Elle lui fait croire qu'il peut gagner ainsi la faveur et les faveurs de la reine par sa caution pour l'achat du collier qui sera payé par trois traites signées de la reine..
Le mari de la duchesse de La Motte trouve un faussaire qui imite l'écriture et la signature de Marie-Antoinette.
Cagliostro trouve dans ses prédictions de l'avenir que le cardinal
montera aux plus hauts degrés de la confiance de la reine et qu'il
finira ministre du roi.
Dans ce théâtre, les intermédiaires se font grassement payer par le cardinal. Une entrevue est même accordée au cardinal dans un bosquet. Bien entendu c'est une femme qui ressemble à la reine, une prostituée, qui tiendra le rôle. L'entrevue est interrompue par le passage d'un intrus. Mais Rohan a entendu les belles paroles qu'il attendait: il est rentré en grâce : il est aimé!
La caution de Rohan permet la livraison du bijou remis à la comtesse de La Motte ; le bijou est vite démantelé et vendu à Paris et à Londres malgré la suspicion des joaillers acheteurs trompés eux aussi.
Découverte de la supercherie; L'affaire éclate!
A l'occasion d'une livraison à Versailles, le joailler Bœhmer parle de la traite qui tarde à être honorée à la première femme de chambre de la reine. Etonnement ; la reine est informée : la supercherie est découverte.
L'écriture de la reine sur le billet est contrefaite. La signature " Marie-Antoinette de France" n'est pas de Marie-Antoinette qui est "de Lorraine et d'Autriche."
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Dans la distribution de ce scénario on trouve des personnages divers mais qui sont tous déclassés par leur position à la cour, par leur fortune ou par leur mauvaise réputation sur le plan de la moralité et de l'honnêteté.
Mais il faut dire qu
e
pour la plupart, ceux qui gravitaient autour du roi, sans aucun mérite
et qui se faisaient le plus remarquer pourraient bien à divers titres
être marqués au fer de l'infamie selon la coutume du temps. C'est plus
tard leur malfaisance, leurs intrigues et leur cupidité qui ruineront
définitivement la monarchie.Le cardinal de Rohan.
Il est grand aumônier de France. Il n'a pas la faveur de la reine et il cherche à la conquérir.
Il se trouve que la reine ne peut le souffrir. Il avait été ambassadeur de France en Autriche. A son poste il avait fort mal agi contre la politique autrichienne. Dans des lettres interceptées, il disait du mal de Marie-Thérèse d'Autriche qu'il ridiculisait, et de Marie-Antoinette. Il est à la cour et il est en disgrâce; cela au su de tous.
Le cardinal, qui était un homme aux mœurs dissolus, était très
épris de Marie-Antoinette sur laquelle il fantasmait beaucoup. Il
espérait aussi obtenir un évéché par sa faveur ainsi que se
passaient les choses à la cour de
Versailles.
La
Reine Marie-Antoinette.
Malgré tous ses efforts et ses flatteries, le cardinal n'arrivait à
conquérir ni intérêt ni estime.
Il paraissait donc inconcevable que la reine fût en quoi que ce soit
dans quelque commerce avec lui.
ll y avait à la cour une certaine comtesse de La Motte qui descendait des Valois par un fils naturel du roi Henri II. Cette femme, épouse du comte de La Motte vivait mal et sans fortune auprès d'un homme incapable de l'entretenir. Elle profitait de ses amants et le couple subsistait à la cour par des expédients et sans aucun titre, parmi un petit monde d'intrus qui savaient se rendre utiles.
La reine se méfiait de ces gens avec lesquels elle n'avait aucun commerce.
Cagliostro
Tout le monde a retenu le nom de cet homme étrange dont toute l'existence est une longue mystification.
Il est arrivé ex nihilo à Strasbourg où il s'est fait connaître par quelques guérisons miraculeuses chez de riches banquiers enthousiastes et méfiants à la fois. Quand il est arrivé à Paris, sa réputation l'avait précédé. Il racontait les histoires les plus incroyables avec une telle assurance qu'on avait peine à ne pas le croire. Il avait vécu déjà plusieurs siècles, et à l'écouter, il aurait connu Jésus-Christ qu'il avait vu en croix.
Ses domestiques étaient témoins de sa longévité et certains prétendaient être à son service depuis l'assassinat de César à Rome. C'est de cet homme que le duc de Rohan s'est entiché et qu'il tient comm
e
un maître à penser. Cagliostro flatte la cupidité du cardinal, car il
prétend changer toute matière vile en or. Il y réussit aux yeux de ses
admirateurs par ses mystifications et jongleries. En tout cas, il en
imposait par le sérieux de ses affirmations. Gare à celui qui aurait mis en doute ses exploits.
Cardinal
de Rohan L'affaire : une escroquerie à jamais célèbre
Les bijoutiers associés Bœhmer et Bassangea créent un magnifique collier de diamants que seul un roi peut payer:
540 diamants, 2300 carats;1,6 millions de livres.
Le roi refuse ce bijou qu'il n'aime pas et la reine trouve déraisonnable de faire un telle dépense quand l'état des finances est si dégradé.
Elle paie un dédommagement généreux aux joaillers pour les défrayer de leur démarche, et l'affaire est close selon elle.
Profitant du désir de conquête du cardinal et de sa naïveté, la comtesse de La Motte imagine une escroquerie extraordinaire.
Elle se fait passer pour une intime cachée de Marie-Antoinette en prétendant avoir toute sa confiance du fait d'une relation homosexuelle qui ne peut apparaître au grand jour.
Elle fait part au cardinal du désir de la reine de posséder le collier. Elle lui dit que la reine souhaitait qu'il jouât le rôle d'intermédiaire en donnant sa caution pour l'achat du bijou qu'elle paierait en plusieurs versements.
Elle lui fait croire qu'il peut gagner ainsi la faveur et les faveurs de la reine par sa caution pour l'achat du collier qui sera payé par trois traites signées de la reine..
Le mari de la duchesse de La Motte trouve un faussaire qui imite l'écriture et la signature de Marie-Antoinette.
Cagliostro trouve dans ses prédictions de l'avenir que le cardinal
montera aux plus hauts degrés de la confiance de la reine et qu'il
finira ministre du roi.Dans ce théâtre, les intermédiaires se font grassement payer par le cardinal. Une entrevue est même accordée au cardinal dans un bosquet. Bien entendu c'est une femme qui ressemble à la reine, une prostituée, qui tiendra le rôle. L'entrevue est interrompue par le passage d'un intrus. Mais Rohan a entendu les belles paroles qu'il attendait: il est rentré en grâce : il est aimé!
La caution de Rohan permet la livraison du bijou remis à la comtesse de La Motte ; le bijou est vite démantelé et vendu à Paris et à Londres malgré la suspicion des joaillers acheteurs trompés eux aussi.
Découverte de la supercherie; L'affaire éclate!
A l'occasion d'une livraison à Versailles, le joailler Bœhmer parle de la traite qui tarde à être honorée à la première femme de chambre de la reine. Etonnement ; la reine est informée : la supercherie est découverte.
L'écriture de la reine sur le billet est contrefaite. La signature " Marie-Antoinette de France" n'est pas de Marie-Antoinette qui est "de Lorraine et d'Autriche."
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