Au nombre des causes de l'accident de la route, la fatigue au volant tient une bonne place au même titre que l'alcool ou la drogue dont elle multiplie les effets. Celui qui est fatigué perd une part de ses réflexes et de sa capacité à apprécier l'événement; il est incapable d'y adapter une conduite adéquate. C'est que la conduite d'une voiture est exigeante en attention soutenue et réflexes précis.
Nous avons tous été dans cette situation de fatigue au cours d'un parcours trop long et d'une trop longue présence au volant. Ce qui est grave, c'est que nous ne sommes déjà plus capables d'estimer notre capacité à la conduite du fait que les premiers effets de la fatigue sont justement un affaiblissement du discernement.
Le besoin de prendre du café, de se pencher à la portière, d'allumer la radio, sont les symptômes déjà tardifs de la fatigue et du besoin de la pause.
La route est statistiquement plus dangereuse que l'autoroute, mais elle provoque moins l'ennui par la fatigue et l'impatience d'arriver. On estime que 20% à 30% des accidents sur route sont causées par la fatigue au volant.
Un éthylotest qui décidément devrait faire partie de l'équipement obligatoire, peut nous informer de notre capacité à conduire; aucun appareil au contraire ne nous permet de doser notre état de fatigue. Après un accident, il est difficile de dire la part imputable à la fatigue des conducteurs.
Le conducteur fatigué est très sensible à l'environnement comme les arbres plantés régulièrement de chaque côté de la route et qui font de jour comme de nuit un effet d'ombre et lumière qui fatigue la vue et provoque un effet hypnotique sur le conducteur .

Tout le monde est conscient du danger de la conduite en état de fatigue, mais beaucoup vont se vanter d'avoir conduit longtemps sans se reposer.
Quand on interroge les professionnels de la route, ils admettent qu'il leur arrive de s'endormir au volant. Pourtant beaucoup tarderont à se reposer alors que les premiers signes de l'hypovigilance sont déjà manifestes quand depuis longtemps, nous ne maîtrisons plus notre véhicule qui va sur sa lancée comme si la voiture connaissait la route. On croit avoir un moment de fatigue qui va passer; et c'est bien entendu une erreur; c'est à ce moment-là qu'on va épuiser ses dernières ressources. Le café que vous allez prendre va faire diversion et donner un moment un coup de fouet à votre engourdissement mental; il ne vous guérira pas de la fatigue. Le remède à la fatigue, c'est le sommeil.
Quels sont les signes avertisseurs ?
Nous citerons les observations faites par une étude canadienne-américaine basée sur les observations des camionneurs et des professionnels de la route.(source radio-Canada)
La conduite à tenir
Dès les tous premiers signes, vous devez impérativement trouver une aire de repos ou un établissement où vous pourrez pauser ou faire un petit somme de 15 à 20 minutes. Pour un long parcours il est fortement recommandé de ne pas se surestimer. Chaque fois que c'est possible partagez le temps de conduite avec votre femme le parent ou l'ami qui vous accompagne.
Des compagnons de voyages qui font un peu la causette peuvent faire diversion et vous alerter en cas de manque de vigilance; ne vous fixez pas un horaire impératif. Prévoyez au contraire des arrêts réguliers quitte à partir plus tôt.
- ne buvez jamais d'alcool avant de conduire et au cours d'un voyage .Attention aux médicaments qui peuvent avoir un effet de somnolence. Ne mélangez pas alcool + médicament.
Toutes ces recommandations sont répétées et admises. Mais souvent, on croit faire exception à la condition physique et physiologique commune; on se permet des exceptions. L' accident est précisément toujours la conséquence d'une exception à la bonne règle de conduite et de circulation. haut de page