Dans nos sociétés, quelle condition pour la femme ?
Quand on s'interroge sur la condition des femmes dans nos sociétés, on est frappé par la disparité des situations.
Pour bien des raisons, et beaucoup par la pesanteur d'une tradition qu'on tarde à remettre en cause, partout, la femme est dans une situation inférieure à celle des hommes.
Il faut reconnaître que dans un grand nombre de pays, les femmes s'expriment et agissent pour que leurs droits soient reconnus au même rang que ceux des hommes.
Ce combat n'est pas seulement celui des femmes, mais celui de tous les esprits qui veulent réaliser partout la condition citoyenne de l'égalité des êtres qui vivent dans le même pays,
sur la même planète et qui contribuent également à l économique et sociale.
C'est à la mesure de cette égalité de considération de l'homme et de la femme que peut se juger le niveau
de civilisation d'une société.
Quand on regarde la condition qui est faite aux femmes dans les différents pays qui composent le monde, on est obligé de constater que partout les femmes ont des droits inférieurs
à ceux des hommes et que souvent, sans crime aux yeux de la loi, sans même une désapprobation sociale, on peut harceler,insulter, frapper, blesser, tenir en esclavage, voire tuer une femme.
Dans certains pays, il existe des lois qui garantissent aux femmes des droits et un certain minimum de dignité, mais ces lois ne sont pas respectées, et la femme n'a aucun secours
et ne peut même pas faire entendre sa voix.
La femme est une reproductrice ; pas de congés de maternité, pas de vacances, pas d'études ; pas le droit à la protestation ou à la plainte pour elle.
Toutes les raisons données pour justifier cet état des choses sont mauvaises ou scandaleuses. Cela peut être une tradition ancestrale, une coutume locale, une nécessité économique,
la misère. Dans les cas les plus révoltants en terme de dignité, de respect de la personne et d'humanité tout simplement, c'est un prétexte religieux qui va considérer la femme comme
un objet, voué au plaisir d'un homme, à la procréation, au travail esclave. Dans ce cas, la situation est figée depuis longtemps, et pour longtemps encore.
Comment peut-on de nos jours endoctriner et programmer des jeunes femmes de 15 ans et de 18 ans pour qu'elles choisissent de se faire exploser à la ceinture d'explosifs ?
Remarquons que ces ceintures sont conçues, calculées, construites, ajustées par toute une petite industrie et une organisation officielle masculine !
Cette enfant que nous avons vue dans un témoignage télévisé, à 15 ans, sait déjà qu'elle n'aura jamais 20 ans.
Au nom d'une idéologie prétendument religieuse, une maman envoie sa fille à la mort
et rend grâce à un dieu. Cet obscurantisme-là ne va disparaître qu'avec l'instruction et la prise de responsabilité des femmes dans les sociétés concernées.
Est-il besoin de citer les pays où le droit des femmes est bafoué quand tous sont concernés à un degré ou à un autre, quel que soit leur niveau de développement ?
Faut-il citer l' Argentine, l'Australie, la Bolivie, le Brésil, le Chili, le Japon, Israël, le Mexique, la Colombie la Nouvelle Zélande, la Pologne, la Russie, la Roumanie ?
N'oublions pas le Portugal, l'Espagne, les États-Unis, le Canada, l'Italie, la Grande Bretagne et la France. En tout cas, dans ces pays cités, l'évolution a cours, et chaque jour
la cause des femmes est mise en débat, est présentée, défendue; en progrès. Pour les autres pays, il faudrait une révolution politique, philosophique, culturelle et sociale ; et ce n'est pas pour demain.