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L'Excision: Une barbarie dans notre siècle et dans nos villes
Le rite millénaire de l'excision a été créé par les hommes au mépris de la douleur et des traumatismes définitifs qu'il provoque sur le corps et la vie des femmes qui en sont victimes.
On trouve toujours des hommes dans toutes les catégories sociales et culturelles pour argumenter en faveur de cette pratique.
La religion : elle l'impose même à ceux qui ne pratiquent pas.
La pureté : la femme non excisée serait "impure"; son impureté vient de la nature même de ses organes.
Corriger la nature : Le clitoris est un organe masculin ; une femme n'est vraiment une femme qu'après l'ablation de cet organe (qui serait une erreur de la nature).
La famille : Une femme non excisée ne trouvera pas un mari.
La fidélité : la femme qui a des désirs a forcément envie de tromper son mari (qui a parfois l'âge de son père).
Sexualité maladive : La femme a une sexualité volcanique , incontrolable : Il faut lui enlever ses organes génitaux pour la modérer.
Sécurité : Le clitoris est une dent ; il peut retenir prisonnier le pénis masculin s'il n'est pas supprimé.
La pression sociale est telle que les femmes "au pays" ne peuvent pas se soustraire à cette épreuve terrible de mutilation sous peine d'être exclue de leur communauté.
Comme dans les pays d'immigration il est moins facile de pratiquer l'excision avec l'impunité et le cérémonial obligé, la "fête" aura lieu pendant les vacances scolaires
à l'occasion d'un retour au village.
La mère prétendra que sa fille a été confiée à la grand-mère et que l'opération s'est faite à son insu.
On ne peut pas être informé d'une excision ou d'une menace d'excision, sans réagir
En Europe, quelques pays ont interdit explicitement l’excision sur leur territoire, la Suisse depuis 1982,
la Suède depuis 1983 et le Royaume-Uni depuis 1985, mais ces lois ne sont jamais appliquées dans ces pays.
La France, quant à elle, ne dispose pas de loi explicite contre l’excision mais cette pratique est combattue devant les
tribunaux depuis 1982, en voici quelques étapes majeures :
La France est donc un des rares pays à faire des procès pour excision.
Juillet 1982 = Mort de Bobo Traoré (3 mois)
Mai 1988 = 1er procès en assises pour excision
Mars 1991 = 1ère condamnation d’une exciseuse à 5 ans d’emprisonnement
Janvier 1993 = 1ère condamnation à 1 an de prison ferme pour une mère gambienne
Février 1999 = 1er procès en assises sur plainte d’une excisée
LDIF, La Ligue du Droit International des Femmes
Lisez :
pour votre information.
Plus de 30 000 femmes et filles qui vivent près de nous sont excisées et plus de 20 000 sont exposées à cette mutilation.
Le sujet est tabou. Pour se perpétuer, cette pratique doit demeurer secrète : Honte à celle qui en parlera ouvertement, et honte à sa famille !
Il faut pourtant que ceux qui pratiquent ce rite sache qu'ils peuvent être dénoncés et qu'en France en tout cas les tribunaux condamnent les exciseuses et les parents.
Toutes les victimes doivent être encouragées à dénoncer leurs tourmenteurs, et on doit les aider à trouver assistance et aide auprès des associations, des institutions
de la santé et de la protection sociale.
Il y a de plus en plus de femmes d'Afrique qui se révoltent contre cette pratique. Elles ont auprès d'elles toutes les associations et tous les ONG qui se battent contre les obscurantismes,
les ignorances qui pèsent principalement sur les femmes qui se refusent à continuer à les supporter encore.
C'est l'un de leurs plus beaux combats !