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Chez les Romains - Vestale :Une fonction pleine des plus grands
privilèges et de risques
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La
fonction de vestale était enviée
mais ne manquait pas de risques. Gare à
celle qui laisserait mourir le feu
sacré! Gare à celle qui manquerait à
son vœu de chasteté, à moins que le
séducteur ne fût un dieu.
Le feu éteint
était de funeste présage pour Rome. |
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Privilèges des
Vestales Elles assistaient à toutes les grandes
cérémonies religieuses de la cité comme les fêtes de
la Bonne Déesse, ou la consécration des temples.
Elles étaient chargées de garder les reliques
sacrées considérées comme gage de la durée de
l'Empire (fatale pignus imperii) et qui
étaient déposées dans le sanctuaire du temple, où
elles étaient seules à pouvoir entrer avec le Grand
Pontife. Ces reliques mystérieuses étaient secrètes;
peut- être le Palladium ou des images des dieux de
Samothrace apportées à Troie par Dadanus puis à Rome
par Enée.
La vestale qui avait le malheur de violer son vœu de
chasteté était punie de mort.; son complice était
lapidé. Tarquin l'ancien imagina même un supplice
particulièrement cruel pour la malheureuse.
Après avoir été fouettée de verges, on l'habillait
d'un linceul au cours d'une cérémonie de funérailles
puis elle était ensevelie dans un tombeau au
campus sceleratus dans les murailles de
la cité près de la porte Colline. On lui installait
un lit, on lui laissait une lampe et quelques
aliments. Elle était livrée au bourreau qui la
faisait descendre dans sa dernière demeure au moyen
d'une échelle qu'on retirait aussitôt. Le
tombeau refermé était recouvert de terre. Le culte
de Vesta dura 1100 ans et prit fin au 4° siècle
quand l'empereur Théodose interdit le culte païen.
Pendant tout ce temps, seules 18 vestales furent
condamnées pour avoir violé leurs vœux.
Mais dans le meilleur des cas, la prêtresse
jouissait de beaucoup de privilèges.
Elles étaient affranchies de la tutelle paternelle
dès leur entrée en fonction et on sait que
l'autorité paternelle était très pesante à Rome.
Elles pouvaient tester à tout âge; leur témoignage
était reçu en justice sans qu'elles eussent à prêter
serment. Elles eurent même droit à un licteur pour
les précéder dans leurs déplacements dans les rues.
Les Consuls et les préteurs leur cédaient le pas et
faisaient abaisser leurs faisceaux devant elles; les
tribuns du peuples eux-mêmes respectaient leur
caractère sacré et on punissait de mort celui qui
aurait l'audace de passer sous leurs litière.
Auguste leur accorda le privilège de Jus trium
liberorum, c'est à dire la pension attribuée aux
matrones qui avaient trois enfants, et leur assigna
une place distinguée dans les théâtres. Elles
avaient déjà une place d'honneur dans les
amphithéâtres où avaient lieu les combats de
gladiateurs.
Lorsqu'une Vestale rencontrait un condamné que l'on
conduisait au supplice, elle pouvait demander qu'il
fût relâché si la rencontre était fortuite.
L'inviolabilité du temple de Vesta et de la personne
de ses prêtresses, faisaient qu'on déposait entre
leurs mains les testaments qu'on voulait mettre en
sûreté et parfois même, les traités solennels, comme
ce fut le cas du traité entre les triumvirs et
Sextus Pompée. Enfin, pour que les vestales fussent
honorées encore après leur mort, leurs cendres
étaient inhumées dans l'enceinte de Rome même.
Le costume des vestales- Il consistait en une
stola, par-dessus laquelle elles mettaient une
espèce de veste (carbasus) . Quand elle faisait un
sacrifice, la vestale avait la tête ornée d'une
sorte de tresse faite de flocons de laine rouge et
blanche (infula) liés ensemble au moyen, d'une
bandelette blanche (vitta). Elle se recouvrait la
tête avec une pièce rectangulaire. On leur coupait
la chevelure dès leur consécration, si bien qu'on ne
les voit jamais représentées avec les cheveux
flottants
suite
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