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 Sarajevo 28 juin
François Joseph
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              retour              Sarajevo: 28 juin 1914                    Guerre de 1914-1918       
 
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Sarajevo est la capitale de la Bosnie. L'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie François-Ferdinand et son épouse morganatique ont échappé à l'explosion d'une bombe jetée par le sujet autrichien d'origine Hongroise Cabrinovitch. Malgré cet attentat qui a raté sa cible, aucune mesure n'est prise dans cette ville pour la protection de l'Archiduc. Sarajevo est une ville favorable à un attentat, mais facile à surveiller. C'est ainsi que rien n'a été changé dans le protocole et le programme de la visite.
La raison, ou le prétexte, de cette visite était une inspection militaire. L'Archiduc était descendu de son train spécial pour se rendre à l'hôtel de ville où il a établi ses quartiers. Il y est reçu par la duchesse Hohenberg qui l'a précédé. Sur son chemin donc, il croise Cabrinovich et sa bombe. Elle fait peu de dégâts sur l'escorte, mais blesse un officier. Après une cérémonie solennelle à l'Hôtel de ville, l'Archiduc décide d'aller à l'hôpital pour prendre des nouvelles de l'officier blessé. Le cortège doit emprunter un chemin connu de tout le monde. C'est à un carrefour étroit que se poste un deuxième assassin : Prinzip .
 
Il est facile de dénoncer le manque de sécurité, l'imprévoyance des autorités locales à moins que ce ne soit un trait du destin. Ce voyage commençait sous des auspices peu favorables. Le comte Tisza s'était déjà efforcé en vain d'en dissuader l'archiduc. La premier attentat qui avait mis François-Ferdinand dans une grande colère lui avait arraché cette parole :"Notre haute sympathie pour Sarajevo est reconnue par des bombes". Malgré cette colère, l'Archiduc qui était mal informé de l'état de l'opinion, n'attendait pas une nouvelle menace. Il n'a pas partagé les craintes de son entourage, et le commandant de la place , le général Potiorek déclara que toutes les craintes étaient sans fondement "Vous ne pensez pas que Sarajevo fourmille d'assassins! Deux attentats ne se produisent pas en un jour! ". On imagine la grande effervescence qu'a pu produire un tel événement étant donné l'importance des victimes du double attentat.
  - L'Archiduc François-Joseph et la Duchesse Hohenberg
Tout pousse à l'émeute: des manifestants indignés par le sang versé et toute la populace qui fait foule dans le tumulte, trouvant là une bonne occasion de désordre et de pillage. L'origine serbe des deux assassins est vite connue, et c'est le prétexte à l'envahissement et à la mise à sac des maisons et des magasins réputés appartenir à des Serbes. Les rues sont vite jonchées de meubles et des marchandises qu'on ne peut pas emporter. La police laisse faire par imprévoyance, par indifférence par incapacité à réagir ou par incompétence. On cite un trait particulier du général Potiorek qui est resté un moment auprès des cadavres avec tout son calme. Au moment où il se lève enfin, Il a faim et dit à ses officiers cette phrase retenue longtemps comme une parole historique" Et maintenant, allons déjeuner!"
                                                                                suite   François-Joseph