Belgrade:
23 juillet 1914 L'ultimatum.
Les dirigeants
français vont leur petit train dans la plus
grande sérénité, multipliant les voyages et les
paroles d'amitié .M.Poincaré après la Russie,
se trouve à Stockholm. Il doit se faire excuser
par télégramme de ne pas pouvoir faire visite au
roi de Danemark et de Norvège, Gustave V. C'est
que le 23 juillet 1914 à quatre heures du soir,
c'est le coup de foudre amorcé par l'attentat de
Sarajevo: Pierre 1°, le roi de Serbie vient de
recevoir l'ultimatum préparé par les
chancelleries de Vienne et de Berlin. Ces deux
complices ont attendu en effet que M.Poincaré ait
pris congé de son hôte de Russie et soit en mer
voguant vers la Suède. La petite Serbie doit
s'incliner, mais dès le 25 juillet à 6 heures du
soir, le ministre autrichien quitte Belgrade. La
ville indéfendable est évacuée à la hâte et
déclarée ville ouverte. Le 29 juillet, l'armée
austro-hongroise fait bombarder la capitale serbe.
A la tête de l'État prussien, il y a
le Kaiser Guillaume II . Avec lui, depuis 25 ans
ce pays prépare le grand coup qui va dévaster
l'Europe. On lui a donné le prétexte attendu. En
face de lui, François-Joseph est un vieillard
très marqué par les drames de sa vie familiale
avec ses lourdes conséquences sur la monarchie.
Il s'incline alors que le 4 juillet il déclarait
que le peuple serbe ne devait pas être tenu pour
responsable du drame de Sarajevo. Mais il voit
dans ces événements un nouveau coup de la
fatalité; il baisse les bras, hanté par les
fantômes de ses songes. " Ce fut mon plus
grand désir de consacrer les années qui me sont
encore accordées par la grâce de Dieu aux
oeuvres de la paix et de préserver mes peuples
des graves sacrifices et des charges de la guerre.
Il en a été décidé autrement par la
Providence..."
En
France
A Paris, l'intérim
est assuré par M. Bienvenu-Martin, ministre de la
Fonction Publique. Au matin du 24 juillet il a
connaissance de la note autrichienne à la Serbie.
L'ambassadeur allemand , M. de Schoen, se
présente au Quai d'Orsey, et donne lecture d'une
note menaçant tous ceux qui feraient jouer les
alliances dans la circonstance. Selon sa note pas
très clairement rédigée, tout doit rester entre
l'Autriche et la Serbie.
En
Belgique nuit du 2 août
Un ultimatum exige des Belges
que leur frontières soient ouvertes pour livrer
passage à l'armée allemande. Courageusement, le
roi des Belges, soutenu par son peuple qui
l'acclame, rejette cet ultimatum le 3 août.
Au
Luxembourg le 3 août
Le pays est envahi
par les troupes allemandes, la frontière
française est
violée.
suite Personnages
En
Grande Bretagne 3 août 1914
Avec tout le peuple
anglais, Sir Edward Grey, ministre des Affaires
Étrangères se déclare solidaire des
"empires centraux" . Il engage le pays
à garantir la neutralité de la Belgique et à
protéger les côtes française avec sa
flotte.
L'Italie
Elle se détache des empires
centraux et fait une déclaration de neutralité.
La
Russie
Elle n'a pas pu obtenir que la souveraineté Serbe
soit respectée. Pourtant Guillaume II et Nicolas
II sont cousins. C'est ce même Guillaume qui fait
refouler à la frontière l'Impératrice
douairière de Russie, sa tante qui se hâte vers
la Russie pour y rejoindre son fils Nicolas II.
Les ponts sont donc coupés, et ce qu'on n'avait
pas assez craint pour le prévoir et s'y
préparer, a lieu désormais.