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Amazonie sans mythe                                                                                                                                      accueilpointrouge.jpg (1647 octets)
       L'amazonie : ce qu'on en fait                             imprimantepetit.jpg (649 octets)Imprimez cette page              fleche_droit.gif (972 octets) lire l'article de B.Wyngaarde
fleche_droit.gif (972 octets) Préserver la forêt primaire                             
   A la suite de notre article Amazonie sans mythe , nous avons reçu une lettre d'un visiteur. Nous en publions cet extrait:
. . . L'avenir promis à la l'espace amazonien est lugubre. Le pire est qu'on ne sait même pas ce qu'on perd : tout juste sait-on compter le nombre d'arbres menacés, l'essentiel du reste échappe à l'inventaire : richesses de la biodiversité, trésor des interactions entre milieux ... un grand nombre de secrets nous échapperont à tout jamais. Quant à Petit-Saut, c'est le triomphe de la technocratie au pouvoir en Guyane. Le sentiment nationaliste guyanais (il est assez fort) conduit les politiques à considérer l'ensemble hydrologique et forestier non pas comme un patrimoine de l'humanité, mais plutôt comme une ressource dévolue à la Guyane. Le projet de parc national du Sud a échoué pour des raisons politiques et idéologiques.
L'erreur, c'est de restreindre l'écologie à un champ d'application spécifique, alors que ce devrait être le principe premier de la politique. Un exemple : les parcs de protection naturels, qui sont des retranchements contre la convoitise des prospecteurs de richesses et d'espace. Certains biologistes estiment que l'isolation d'un milieu naturel présente de toute façon un danger à long terme, et qu'il serait mieux approprié de repenser l'administration des ressources et de l'espace sur la terre. Le temps de raisonner sur tout cela, le mal avance.

Nous avons retrouvé cet article de B.Wyngaarde publié dans le Ptit Laurent:

 
BIODIVERSITE
       Saint Laurent, le 7/11/2000            piqueprune.jpg (2694 octets)

Nous apprenions dernièrement (Libération du 3 novembre 2000) qu’en France, on arrêtait un chantier d’autoroute (A28) pour protéger le pique-prune, qui est un scarabée rare aux mœurs nocturnes. De nombreuses personnes se sont mobilisées sur cette question controversée : des contribuables qui déplorent une prudence excessive, un collectif d’écologistes locaux, des fonctionnaires qui défendent la directive européenne “habitats”. Cette polémique révèle qu’en Europe, les singularités de la nature sont parfois valorisées à la même hauteur que les besoins en équipements publics ou les intérêts privés. Le sujet passionne et préoccupe…

Nous sommes loin de ce souci en Guyane. Récemment, on entendait le Président du Conseil régional déclarer que “le Parc national n’est pas une priorité pour la Guyane”. La nature n’intéresse guère les politiques que par son potentiel industriel ou touristique. Et la question essentielle de la biodiversité (j’ai besoin de lui, car il est différent de moi) ne s’est toujours pas inscrite dans un véritable débat populaire. Dans cinquante ans peut-être ?

Brigitte Wyngaarde  Chef coutumier    Communauté Lokono   Village Balaté              

Nous apprenions dernièrement (Libération du 3 novembre 2000) qu’en France, on arrêtait un chantier d’autoroute (A28) pour protéger le pique-prune, qui est un scarabée rare aux mœurs nocturnes. De nombreuses personnes se sont mobilisées sur cette question controversée : des contribuables qui déplorent une prudence excessive, un collectif d’écologistes locaux, des fonctionnaires qui défendent la directive européenne “habitats”. Cette polémique révèle qu’en Europe, les singularités de la nature sont parfois valorisées à la même hauteur que les besoins en équipements publics ou les intérêts privés. Le sujet passionne et préoccupe…

Nous sommes loin de ce souci en Guyane. Récemment, on entendait le Président du Conseil régional déclarer que “le Parc national n’est pas une priorité pour la Guyane”. La nature n’intéresse guère les politiques que par son potentiel industriel ou touristique. Et la question essentielle de la biodiversité (j’ai besoin de lui, car il est différent de moi) ne s’est toujours pas inscrite dans un véritable débat populaire. Dans cinquante ans peut-être ?

Brigitte Wyngaarde  Chef coutumier    Communauté Lokono   Village Balaté              

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