| 
      
      
      
      
       | 
      
        
          
            
              Les faits que nous
                vivons tous les jours lors du décès, des funérailles,
                appellent une profonde réflexion sur les droits qu’on a sur
                les biens des membres  de
                la famille décédés. 
                En République Démocratique du Congo , on croirait que la veuve
                n’a pas des droits sur la succession de son défunt mari car
                lors de l’enterrement elle en sort toujours victime. On
                assiste très souvent à des disputes, des bagarres, de
                confiscation des biens… 
                Ainsi, la veuve et les orphelins se retrouvent souvent dans la
                rue ne sachant quoi faire. Bien que le code de la famille protège
                les uns et les autres en matière des successions, nous
                remarquons que les us et coutumes y oppose une farouche résistance. 
                 C’est
                le cas de cette dame domiciliée à Masina,  dans la
                commune dont le jeune frère et le neveu du défunt mari 
                avaient spolié les biens; notamment une parcelle contenant une
                maison. 
                La veuve chassée de la maison conjugale par les membres de la
                famille du défunt s’est retrouvée sur la rue ne sachant où
                donner la tête.
                Il
                est important que la veuve connaisse ses droits pour mieux les défendre,
                puisque la loi n° 87-010 du 1er août 1987 portant
                code de la famille a valorisé la veuve. Elle lui accorde une
                vocation successorale. 
                        Quels
                sont les droits qui reviennent à la veuve après le décès de
                son mari ? 
                Certes, la loi prévoit des droits dont la veuve jouit pendant
                son veuvage. Il s’agit des droits en pleine propriété et des
                droits en usufruit. En plus de ces droits, elle bénéficie
                aussi des droits aux aliments. 
                
                  - Les
                    droits successoraux ab intestat en pleine propriété veut
                    tout simplement dire que lorsque le conjoint décède et que
                    seul le groupe de la veuve reste, la veuve recueille dans ce
                    cas la totalité de la succession. Rappelons que l’article
                    758 CF prévoit les catégories des héritiers en les hiérarchisant.
                    Il s’agit des enfants du défunt nés dans le mariage et
                    ceux nés hors mariage mais affiliés de son vivant ,
                    ainsi que les enfants adoptés, le conjoint survivant, les père
                    et mère, les frère et sœur germains ou consanguins ou utérins ;
                    les oncles et les tantes paternels ou maternels.
                  
 - La
                    veuve a les droits en usufruit. Ceci veut signifier tout
                    simplement que lorsque le mari décède, celui-ci peut
                    laisser des biens  meubles
                    ou immeubles. La loi prévoit que la veuve jouisse de la
                    maison habitée par les époux et les meubles meublants.
                    Elle droit de faire louer la maison qu’habitaient les époux
                    et d’en percevoir les fruits mais elle ne peut pas la
                    vendre. Elle a en outre droit à la moitié de l’usufruit
                    de terre attenante que l’occupant de la maison exploitait
                    personnellement pour son propre compte… (art. 785 CF).
                  
 - Droits
                    aux aliments. Lorsque le mari décède, la succession du
                    conjoint prédécédé doit les aliments au conjoint
                    survivant (art .725 CF). Le code de la famille prévoit
                    des conditions pour que le conjoint survivant et particulièrement
                    la veuve pour qu’elle bénéficie des aliments. La veuve
                    doit être dans le besoin et hors d’état de gagner sa vie
                    par son travail (art.730 al.1 CF).
 
                 
                La
                veuve doit en outre réclamer les aliments dans délai d’un an
                (art.725 al.2 CF). 
                
                  - Elle
                    ne doit pas se remarier sinon cette obligation cesse
                    (art.725 al.5 CF).
 
                 
                Notons
                cependant que  le
                conjoint défunt peut transmettre ces biens par testament. De ce
                fait la veuve peut acquérir tous les biens, une partie de ces
                biens ou certains biens déterminés. Il est donc important que
                la veuve connaisse ses droits pour que les spectacles désolants
                qui se produisent au quotidien dans 
                nos familles et particulièrement à l’endroit des
                veuves cessent. Nous ne pouvons pas rester impuissant et
                insensible aux difficultés qu’endurent les veuves. C’est
                pourquoi lassons nous un appel à tous ceux qui peuvent faire
                quelque chose en cette matière d’agir, surtout en apportant
                une assistance aux veuves en quête de leurs droits, aussi
                vulgariser le code de la famille pour l’intérêt bien compris
                de cette catégorie des membres de notre société en proie à d’énormes
                difficultés
                 
               
             
           
         
       |