Jeudi 9 Janvier, 2025 |
Odya : Droit des femmes en République Démocratique du Congo | Juridique | |||
Que dit la loi sur les crimes et violences sexuels : lire l'exposé d'Odya | ||||
Une des violences que subissent les femmes au Congo : spoliation des veuves chassées de la maison commune. |
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Les faits que nous
vivons tous les jours lors du décès, des funérailles,
appellent une profonde réflexion sur les droits qu’on a sur
les biens des membres de
la famille décédés. En République Démocratique du Congo , on croirait que la veuve n’a pas des droits sur la succession de son défunt mari car lors de l’enterrement elle en sort toujours victime. On assiste très souvent à des disputes, des bagarres, de confiscation des biens… Ainsi, la veuve et les orphelins se retrouvent souvent dans la rue ne sachant quoi faire. Bien que le code de la famille protège les uns et les autres en matière des successions, nous remarquons que les us et coutumes y oppose une farouche résistance. C’est le cas de cette dame domiciliée à Masina, dans la commune dont le jeune frère et le neveu du défunt mari avaient spolié les biens; notamment une parcelle contenant une maison. La veuve chassée de la maison conjugale par les membres de la famille du défunt s’est retrouvée sur la rue ne sachant où donner la tête. Il
est important que la veuve connaisse ses droits pour mieux les défendre,
puisque la loi n° 87-010 du 1er août 1987 portant
code de la famille a valorisé la veuve. Elle lui accorde une
vocation successorale.
La veuve doit en outre réclamer les aliments dans délai d’un an (art.725 al.2 CF).
Notons cependant que le conjoint défunt peut transmettre ces biens par testament. De ce fait la veuve peut acquérir tous les biens, une partie de ces biens ou certains biens déterminés. Il est donc important que la veuve connaisse ses droits pour que les spectacles désolants qui se produisent au quotidien dans nos familles et particulièrement à l’endroit des veuves cessent. Nous ne pouvons pas rester impuissant et insensible aux difficultés qu’endurent les veuves. C’est pourquoi lassons nous un appel à tous ceux qui peuvent faire quelque chose en cette matière d’agir, surtout en apportant une assistance aux veuves en quête de leurs droits, aussi vulgariser le code de la famille pour l’intérêt bien compris de cette catégorie des membres de notre société en proie à d’énormes difficultés |
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