Le mariage précoce : une violence contre les
filles.
La Convention relative aux droits de l'enfant, interdit
toute pratique discriminatoire et toute mesure dégradante à
l'égard des enfants et des femmes.
Au nombre des maltraitances à l'égard des filles, on peut
compter le mariage précoce qui est une pratique courante
dans bon nombre de pays. Plusieurs millions de filles
sont mariées de force avant l'âge de 18 ans
Cette pratique est courante en Afrique sub-saharienne et
dans les pays asiatiques comme le Pakistan, le Népal,
l'Inde et le Bangladesh.
Dans leur majorité au Bengladesh, les filles sont mariées
alors qu'elles sont enfants non pubères. Il en est de même
au Niger, au Maghreb et dans plusieurs pays au Moyen Orient.
On peut citer encore : Niger, Guinée, Mali, Tchad ,Nigéria,
Rep. Centrafricaine, Ethiopie, Mauritanie, Nicaragua, Rep.
Dominicaine.
En
fait, nombreux sont encore les pays qui autorisent le
mariage des filles de moins de 18 ans qui est considéré
comme l'âge de discernement et de l'autonomie de la
décision.
Il en résulte des enfants mères qui ont 15 ans et qui ont
été mariées à des hommes parfois très âgés. Certaines filles
sont mariées à 10 ou 14 ans et beaucoup meurent au premier
accouchement.
Les raisons de ces mariages précoces, sont diverses.
On livre une fillette à un homme ou une famille pour payer
une dette ou échapper à la pauvreté comme on vendrait un
cabri.. La fille ainsi vendue n'ira pas à l'école, mais sera
domestique, petite bonne à tout faire et objet sexuel sous
l'autorité absolue d'une communauté familiale étrangère.
Elle a été achetée.
La fillette devenue veuve, divorcée ou répudiée est coupée de sa
famille. Elle n'a aucune activité rémunérée, aucune
ressource et perd toute insertion sociale. Son seul recours est la prostitution
avec une vie précaire en
marge de sa communauté
C'est que dans certaines cultures, l'époux doit avoir la garantie de la
virginité de la fille et le mariage précoce garantit que
l'honneur sera sauf et libérera la famille qui n'aura plus à
surveiller sa sexualité.
Cette pratique dévalorisante est un trait de la
discrimination des filles. Il est difficile de dire qu'une
enfant de 10 ans donne un accord valide à son mariage
arrangé. Par la violence, par l'autorité d'un adulte
dominant, par la privation de liberté et de nourriture on la
contraint avec si elle est trop ouvertement indocile ou
récalcitrante. Elle est privée d'information et d'éducation.
On porte atteinte à sa santé.
Les lois qui régissent ces pays, quand elles existent pour
la forme, ne sont pas appliquées car là aussi, la coutume
archaïque contraire au droit de la personne, l'emporte
souvent.
Le mariage, la prostitution, l'esclavage domestique sont le
lot de ces fillettes qui ne bénéficient d'aucune protection
contre la violence physique à laquelle elle sont livrées.
Voici la listedes droits essentiels que garantissent les
conventions internationales et dont ces enfants sont privés
:
Le droit à l'éducation.
Le droit d'être protégé contre la violence physique et
mentale, de blessures ou de sévices, y compris sexuels, le
viol et l'exploitation sexuelle.
Le droit à la jouissance du meilleur état de santé possible.
Le droit au repos et aux loisirs, et de participer librement
à la vie culturelle.
Le droit de ne pas être séparé de ses parents contre la
volonté de l'enfant.
Le droit à la protection contre toutes les formes
d'exploitation qui affectent tous les aspects du bien-être
de l'enfant. |
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