Mardi 28 Aoüt, 2012
Le mariage précoce : une violence contre les filles.
La Convention relative aux droits de l'enfant, interdit toute pratique discriminatoire et toute mesure dégradante à l'égard des enfants et des femmes. Au nombre des maltraitances à l'égard des filles, on peut compter le mariage précoce qui est une pratique courante dans bon nombre de pays. Plusieurs millions de filles sont mariées de force avant l'âge de 18 ans
Cette pratique est courante en Afrique sub-saharienne et dans les pays asiatiques comme le Pakistan, le Népal,  l'Inde et le Bangladesh.
Dans leur majorité au Bengladesh, les filles sont mariées alors qu'elles sont enfants non pubères. Il en est de même au Niger, au Maghreb et dans plusieurs pays au Moyen Orient.
On peut citer encore : Niger, Guinée, Mali, Tchad ,Nigéria, Rep. Centrafricaine, Ethiopie, Mauritanie, Nicaragua, Rep. Dominicaine.
fillette-poupéeEn fait, nombreux sont encore les pays qui autorisent le mariage des filles de moins de 18 ans qui est considéré comme l'âge de discernement et de l'autonomie de la décision.
Il en résulte des enfants mères qui ont 15 ans et qui ont été mariées à des hommes parfois très âgés. Certaines filles sont mariées à 10 ou 14 ans et beaucoup meurent au premier accouchement.
Les raisons de ces mariages précoces, sont diverses.
On livre une fillette à un homme ou une famille pour payer une dette ou échapper à la pauvreté comme on vendrait un cabri.. La fille ainsi vendue n'ira pas à l'école, mais sera domestique, petite bonne à tout faire et objet sexuel sous l'autorité absolue d'une communauté familiale étrangère. Elle a été achetée.
La fillette devenue veuve, divorcée ou répudiée est coupée de sa famille. Elle n'a aucune activité rémunérée, aucune ressource et perd toute insertion sociale. Son seul recours est la prostitution avec une vie précaire en marge de sa communauté
C'est que dans certaines cultures, l'époux doit avoir la garantie de la virginité de la fille et le mariage précoce garantit que l'honneur sera sauf et libérera la famille qui n'aura plus à surveiller sa sexualité.
Cette pratique dévalorisante est un trait de la discrimination des filles. Il est difficile de dire qu'une enfant de 10 ans donne un accord valide à son mariage arrangé. Par la violence, par l'autorité d'un adulte dominant, par la privation de liberté et de nourriture on la contraint avec si elle est trop ouvertement indocile ou récalcitrante. Elle est privée d'information et d'éducation. On porte atteinte à sa santé.
Les lois qui régissent ces pays, quand elles existent pour la forme, ne sont pas appliquées car là aussi, la coutume archaïque contraire au droit de la personne, l'emporte souvent.
Le mariage, la prostitution, l'esclavage domestique sont le lot de ces fillettes qui ne bénéficient d'aucune protection contre la violence physique à laquelle elle sont livrées.
Voici la listedes droits essentiels que garantissent les conventions internationales et dont ces enfants sont privés :
Le droit à l'éducation.
Le droit d'être protégé contre la violence physique et mentale, de blessures ou de sévices, y compris sexuels, le viol et l'exploitation sexuelle.
Le droit à la jouissance du meilleur état de santé possible.
Le droit au repos et aux loisirs, et de participer librement à la vie culturelle.
Le droit de ne pas être séparé de ses parents contre la volonté de l'enfant.
Le droit à la protection contre toutes les formes d'exploitation qui affectent tous les aspects du bien-être de l'enfant.