Poésies d'Elisabeth Sachet
Les Mouettes
Dolorès Franco
Les voleurs de Bagdad
Chaos
Alliance
Le fils du fleuve
L'île percée
Lavande marine
L'océan
Fatou
Potière africaine
L'Africaine
Ma ville

 



 

L’Africaine.

 

Comme le trait du peintre jeté sur l’horizon,

dans dans le couchant de la savane,

tu marches l’Africaine, tu marches

et ton pas lent incline à ton passage

les herbes à éléphant.

Ton bras, comme une anse, fait corps avec ta charge.

Tu marches vers le pays Dogon, buste haut, tête fière

et dans la brousse qui s’apaise,

les Dieux qui soufflent l’harmattan

viennent humecter leur bouche torride

 dans l’eau de ta calebasse,

 et bientôt dans le soupir de l’Afrique,

leurs lèvres ne murmurent plus qu’un souffle léger,

caressant ta peau de soie.

 

E. Sachet     Mars 1995