Comme
le trait du peintre jeté sur l’horizon,
dans
dans le couchant de la savane,
tu
marches l’Africaine, tu marches
et
ton pas lent incline à ton passage
les
herbes à éléphant.
Ton
bras, comme une anse, fait corps avec ta charge.
Tu
marches vers le pays Dogon, buste haut, tête fière
et
dans la brousse qui s’apaise,
les
Dieux qui soufflent l’harmattan
viennent
humecter leur bouche torride
dans
l’eau de ta calebasse,
et
bientôt dans le soupir de l’Afrique,
leurs
lèvres ne murmurent plus qu’un souffle léger,
caressant
ta peau de soie.
E.
Sachet Mars 1995 |