La
violence dont sont victimes les femmes dans le couple ne connaît
aucune frontière, groupe ethnique, culturelle, sociale, alcool,
drogue. La répartition est uniforme.
Personne n'est à l'abri d'être abuseur ou abusée. N'importe
quel homme peut être violent à l'égard d'une personne qu'il
aime, et qui l'aime ; beaucoup passent la ligne.
Les hommes, riches ou pauvres ; les gros les costauds, les
petits et les faibles, les braves gens, ils peuvent être tous
au palmarès de la violence quelles que soient leurs convictions
religieuses ou leur idéologie politique.
Beaucoup d'abuseurs et de victimes ne se rendent pas compte de
la situation dans laquelle ils sont. Ils ont tendance à la
justifier, la minimiser comme si ce n'était pas de la violence,
mais quelque chose d'autre. Nous minimisons le mal que nous
avons fait ou que nous subissons. Nous rationalisons notre
attitude violente ou passive face à la violence en lui trouvant
une justification. Dans tout cela, nous tordons un peu les faits
et finalement ce qui était très mal devient acceptable et cohérent
comme un fait naturel. De là, le peu de visibilité de la
violence subie ou infligée. Il faut que la victime fasse une
protestation publique pour qu'elle se révèle. La société
autour n'est pas spécialement tolérante à l'égard de la
violence, mais elle est indifférente à la douleur des autres
comme si l'intérieur du foyer ou les affaires propres à un ménage
étaient couvertes d'une sorte d'immunité. On peut aller jusqu'à
trouver scandaleux la protestation publique ou la plainte
judiciaire de la victime. "Elle l'a peut-être mérité !
"On tolère qu'elle se plaigne quand les marques sont
visibles et quand elle a supporté les insultes et les coups
pendant un certain temps. Alors on juge que "le mari exagère";
il va trop loin comme s'il y avait une violence tolérée et que
la première, la deuxième et la troisième ne devaient pas être
prises en compte. C'est ainsi que des violences peuvent durer
toute une vie quand le mari "sait se tenir" et ne va
jamais trop loin dans les violences et les humiliations
quotidiennes qu'il fait subir à sa compagne. L'homme a toujours
un pouvoir sur la femme dès l'instant où il y a des enfants.
On entend : Les enfants ont besoin de leur père ou bien il faut
garder à l'enfant l'image du père. Ce discours qui fait partie
des idées reçues est un bel instrument de chantage dont le
mari violent sait se servir pour tenir son épouse sous sa
coupe. C'est bien cela: donnons à l'enfant l'image du père
qui, tout en étant violent, et indigne en fait de considération,
garde son image et sa notoriété. L'enfant qui aura ce modèle
sera mieux invité à le reproduire.
Une donnée encore qui accorde au mari violent une grande
latitude, c'est la condition difficile qui est faite aux
femmes seules ou monoparentales. Avant de se trouver dans
cette situation la femme est disposée à recevoir beaucoup de
coups et subir beaucoup d'humiliations.
Le
premier couple permanent s'est formé le jour où un enfant est né. Il est impossible à
une personne seule de prendre soin d'un enfant dans des conditions de vie normale. |
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La Cité de Carcassonne - Cette place
est célèbre dans tout le midi de la France; c'est un modèle de
l'architecture militaire restauré, et de la conservation du
patrimoine; un symbole de l'irrédentisme cathare, un lieu de
légende et de mystère entretenu, un fleuron du patrimoine culturel
et touristique de la France. Si de quelque lieu, lors d'un voyage dans
la région vous voyez ces hautes tours, allez visiter la cité. Pour
le temps de votre passage replongez-vous dans ce passé souvent
merveilleux de chevaliers et de
belles dames en oubliant que ces lieux ont vu tant de violences
pour de bonnes et de mauvaises causes.
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